« I’ll be back ». Comme l’un des derniers représentants d’une espèce en voie d’extinction, il est de ces hommes que l’on aimerait rencontrer plus souvent. Si Arnold Schwarzenegger est essentiellement connu pour son rôle culte dans la saga Terminator (qui lui colle désormais à la peau), cette carapace de muscles recèle en réalité une personnalité bien à lui, aussi attachante qu’insoupçonnée. Une vraie claque que nous présente la série documentaire intimiste « Arnold » qui revient sur sa vie de champion de body-building à l’animal politique, en passant par la star hollywoodienne célèbre dans le monde entier. Sortez le pop-corn car vous allez être très vite happés par le personnage, que vous en soyez fan ou non.
Trois vies pour un seul homme. Le vrai, l’unique, le grand « Schwarzy ». Elevé dans un cadre très strict marqué par l’influence d’un père autoritaire, il s’impose très vite une discipline des plus drastiques pour que ses aspirations parfois débordantes deviennent réalité. Un dépassement de soi qui force le respect. « Bouge-toi le c*l ! » comme le résume si bien le principal concerné.
D’une compétition à l’autre, c’est ainsi que « l’autrichien » devient champion de culturisme. Une victoire qui n’étanchera pas sa soif de succès très longtemps, Arnold étant bien décidé à devenir une véritable star. Beaucoup en oublieraient presque que Schwarzenegger possède un cerveau derrière son imposante carrure… tout aussi bien entrainé que son corps ! Fin stratège, à peine arrivé sur le sol américain Schwarzy avance ses pions pour perfectionner ses connaissances linguistiques, décrochant même un diplôme en maîtrise et affaires. Ce bagage lui permettra par la suite de construire un solide capital financier afin d’avoir la main mise sur le choix de ses rôles. Devenu une vraie légende au-delà de l’acteur en tant que tel, rien ne semble résister à Arnold. Pas même Stallone avec lequel il entretient pendant longtemps une forte rivalité. « He’ll be back », assurément, mais là où on ne l’attend pas toujours.
Qui aurait pu croire une seule seconde qu’ « Arnold the strong » deviendrait un jour gouverneur de Californie ? Pourtant c’est encore un défi de relevé pour « Monsieur muscles » comme l’illustrent parfaitement ses deux mandats, pendant lesquels il a toujours eu a coeur de faire dialoguer les deux principaux partis des Etats-Unis. A l’image d’un homme se voulant proche du peuple, somme toute. Quant aux ombres qui viennent noircir le tableau, Schwarzenegger ne s’en cache guère et les assume contrairement aux autres politiciens que l’on connait. Respect là aussi, rien que pour ça. Je n’en dirai pas davantage pour éviter de vous spoiler d’autant que le documentaire l’explique très bien. Tourné de manière très dynamique et rythmé comme un véritable film d’action, celui-ci ne tombe pas pour autant dans l’excès de zèle ni dans le cliché promotionnel de la star. Un divertissement instructif et passionnant qui donne « la niaque » de se dépasser à son tour. Effet coup de fouet garanti.
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