Chaque matin est le premier matin,
Celui de la naissance du monde.
Chaque femme est la première femme,
Celle dont on rêve depuis toujours.
Quand elle danse sur le sable,
devant la mer,
et que tout l’horizon s’enflamme,
c’est un nouveau départ.
La nuit, au fond des chambres obscures,
les amants s’aiment, le regard éperdu.
Les corps nus argentés par la lune
se cherchent infiniment.
Des caresses lentes et appuyées
trahissent leur désir de se trouver.
Ils ont, au fond des yeux,
toutes les étoiles de l’univers
tandis que dans leurs veines
brûle un feu éternel.
Puis viendra le deuxième jour,
celui où, par la fenêtre ouverte,
l’aube blanche éclairera les corps apaisés
des amants endormis.