Parfois elle se réveillait la nuit et son corps émergeait du sommeil comme un phare sur les côtes de la Nouvelle Angleterre un soir de brume. Elle restait un moment dressée dans l’air et ses doigts dansaient autour d’elle, décrivant des arabesques muettes et amples qui dessinaient les contours d’un monde étrange connu d’elle seule qu’elle gardait au fond d’elle comme un conte fantastique oublié. Et peu de temps après la pluie faisait son retour, juste avant qu’elle ne se rendorme.