Dès la première scène, Cécile Cabanac happe le lecteur pour ensuite le tenir en haleine tout au long de cette intrigue qui distille progressivement tous ses secrets. En alternant le point de vue des enquêteurs au fil de chapitres courts, l’autrice insuffle un rythme de lecture soutenu à ce « cold case » qui pointe du doigt les nombreuses lacunes d’un système de placement d’enfants pour le moins défaillant. Alors certes, pour les besoins de l’intrigue et afin de faire honneur à l’horreur annoncée dès le titre, Cécile Cabanac pousse le bouchon des maltraitances physiques et psychologique beaucoup plus loin que dans la réalité, mais ne manque néanmoins pas d’attirer notre attention sur les dangers qui menacent ces pauvres gamins placés par l’Aide Sociale à l’Enfance…
Au final, cette troisième enquête menée par la Commandant Virginie Sevran, qui peut se lire indépendamment des deux précédentes, s’avère particulièrement tentaculaire et glaçante, mais néanmoins très prenante. L’écriture sans fioritures accompagne parfaitement cette intrigue que j’ai dévorée en deux jours, mon seul bémol étant que j’aurais peut-être préféré un peu moins de personnages, mais plus développés. La pléiade de protagonistes permet certes de multiplier les rebondissements et d’entretenir les fausses pistes, mais ne permet pas à l’autrice d’aller au fond de tous ses personnages et demande pas mal d’attention du lecteur, au risque de légèrement se perdre.
Du bon polar !
La Petite Ritournelle de l’horreur, Cécile Cabanac, Fleuve, 475 p., 19,90€
Elles/ils en parlent également : Sonia, Mélie, Céline, Lucile, Noémie, Lilie, Delphine, Rose, La sorcière des mots, Café noir & polars gourmands, Lire & courir
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