BlackBerry // De Matt Johnson. Avec Jay Baruchel, Glenn Howerton et Matt Johnson.
L'histoire de BlackBerry est fascinante car c'est l'histoire d'une ascension fulgurante et d'une chute vertigineuse due à l'incapacité de la marque à se renouveler et à innover une fois leur toute première innovation développée. BlackBerry reste et restera la première marque au monde a avoir introduit le smartphone au grand public alors que Apple l'a sublimé grâce à la suppression du clavier (et en le transformant un véritable micro-ordinateur). Matt Johnson (Nirvanna the Band the Show) vient nous raconter comment cette révolution dans le monde de la téléphonie s'est transformé en véritable tragédie. BlackBerry suit le schéma classique du biopic avec les débuts chaotiques lorsque personne ne croyait à la réussite de la marque, à son succès et sa chute. BlackBerry est assez divertissant dans sa façon de présenter l'histoire du premier smartphone au monde qui contrôlait à une période 45% du marché mondial du téléphone portable (et qui semblait ainsi impossible à stopper). Sauf qu'il y a une innovation qui va une fois de plus révolutionner le monde : l'iPhone. BlackBerry introduit le smartphone d'Apple comme le début de la chute (et plus difficile qu'autre chose).
L'ascension et la chute de la marque canadienne BlackBerry qui a mis sur le marché le premier smartphone au monde.
BlackBerry mélange des ingrédients entre comédie de bureau et drame inspiré d'une histoire vraie. Tout débute en 1996 dans une entreprise qui ressemble plus à une salle de jeu qu'à un business mais qui marque le point de départ de cette innovation qui a révolutionné le monde entier. Rapidement, BlackBerry jongle entre les époques (notamment 2003 qui est l'année charnière de la marque) pour arriver à 2007 alors que Apple se prépare à lancer l'iPhone. Avec un peu moins de deux heures, BlackBerry a suffisamment de temps pour raconter cette histoire sans jamais ennuyer son spectateur. Si je trouve dommage que le film n'aille pas forcément dans les détails par moment, les personnages restent suffisamment intéressants pour faire fonctionner le récit. On n'a pas de récit maniaque comme Steve Jobs ou The Social Network écrits par Aaron Sorkin (même si l'on sent que BlackBerry cherche clairement à s'inspirer de sa narration aussi). Jay Baruchel est plutôt convaincant en créateur du fameux BlackBerry.
Ce qu'il y a de véritable intéressant dans BlackBerry c'est aussi la façon dont Lazaridis et Balsillie représentent deux éléments différents mais complémentaires. Sans les deux ensemble, je ne pense pas que BlackBerry serait devenue ce qu'elle a été. Si la chute de la marque était inévitable et qu'elle est tragique, cela n'en reste pas moins un récit palpitant. Il y a une vraie énergie tout au long du film qui permet de garder le spectateur dans son siège avec l'envie d'en découvrir encore plus. Si l'on a tous connu (à mon âge) le BlackBerry (et que l'on en a même eu un), c'est d'autant plus fascinant de voir comment cette société partie de rien a été créée.
Note : 5.5/10. En bref, un film plutôt réussi et surtout divertissant sur l'ascension fulgurante du premier smartphone et sa chute inévitable sous forme de véritable tragédie grecque.
Prochainement en France