Festival Art Rock 2023, OOZZ, au Village, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023
NoPo
OOZZ aux musiciens du métro à Saint-Brieuc - Dimanche 28 Mai 2023
Accaparé par The Breakfast Club au Bistrot de la Poste, j'en oublie presque le top départ de Oozz sous le barnum des musiciens du métro.
Le breakfast s'achève et une queue interminable s'allonge pour le déjeuner Rock'n'toques.
Je dois me frayer un passage jusqu'à la scène mais avec l'avantage d'avoir une piste d'atterrissage dégagée devant moi, le service repas se situant au fond de l'avion.
ça commence tout juste, je ne vais rien manquer et vais pouvoir me lécher les doigts avec une crème de jazz-funky.
Give me five :
Domitille Ferey, (prof de) chant, flûte
Guillaume 'Yom' Baurens, Guitare
Jonathan Briat, piano électrique
Thomas Caserus, batterie
Quentin Dumas Doré, basse
Avec Oozz, voici l'été tant musicalement que vestimentairement.
Chemise à motifs jaunes et verts pour Quentin, tenue sportswear flottante bleue pour Domitille, chemise bleue ouverte sur T-shirt verdure pour Thomas, chemise ouverte à estampes bleues et mauves sur pantalon crème ample pour Guillaume et à nouveau chemise bleue à motifs pour Jonathan...
Ah, vous pensez lire une chronique de mode? Patience, on vient à ce qui nous intéresse.
Dès l'entrée en matière, ce qui frappe le plus est leur groove ravageur. Tu écoutes, tu bouges! Bon je sais, il y en a qui n'y arrivent pas bien, ils sont assis...
Michel faisait référence (entre autres) au band Galliano, on acquiesce de la tête dodelinante.
Ensuite, un morceau comme 'Party' s'étire sur des traces de folies princières. Vous pensez que ça s'arrête, non, ça rebondit, ça repart et la chaleur monte très rapidement.
Question technique, infaillible!
Quentin ne se ménage pas et pond du funk à s'en démonter les phalanges des doigts sur sa basse slappée.
Thomas maitrise le rebond à la perfection et nous fera une petite démonstration solo (vidéo).
Guillaume chasse les cocottes et cisèle des rythmiques accrocheuses.
Le discret Jonathan, en fond de scène, enveloppe le tout dans un cocon chaud et prouvera ses capacités par quelques promenades de pulpes bien senties.
Et flûte il reste Domitille (la dernière recrue du groupe arrivée il y a environ un an), qui la titille la flûte mais surtout, chante avec conviction et une énergie bouillonnante, le tout avec le sourire.
Le clavier, omniprésent, installe une ambiance cool sur une batterie résonnante pour présenter les 'Oozz news'.
L'entremêlement guitare électrique et basse sonne le groove.
Le chant flotte habilement sur ces ondes sensuelles avec quelques scats à faire décoller le morceau.
'Modern slave' possède un flow hip-hop très américain qui donne des fourmis dans les jambes.
La combinaison rythmique basse batterie avec mitraillette sur la charley savonne incroyablement.
On va pouvoir cirer le parquet sauf qu'il n'y en a pas... tant pis, on moonwalk quand même!
Vous voulez d'autres rapprochements? Jeanette Berger, c'est de la bonne...
Un grand échalas, à casquette de capitaine de navire et barbiche en pointe, vient esquisser quelques pas devant la scène, ses chaloupements navigueront jusqu'à bon port.
'Obviously' ralentit un peu le tempo, on n'avait pas pu encore reprendre notre souffle.
Pour autant, la pulsation presse la poitrine jusqu'à faire pénétrer un feeling exquis qui glisse son vague 'à l'âme.
La batterie roule des pelles et que dire de cette promenade séduisante, pincée à la basse!
La complicité entre les musiciens fait plaisir à voir. Combien de fois n'ai-je pas intercepté des regards défiants et des mimiques échangées entre Thomas et Quentin?
Guillaume, qui peut se déplacer, vient parfois s'insérer et Domitille s'en amuse. Ah pas de chance, Jonathan ne peut que grimacer, planté sur son piano!
Le medley donne l'occasion à tout le monde de briller en rendant hommage à leurs influences (on n'a pas tout reconnu mais ça sentait le Brown, Parker, Clinton et Prince évidemment).
Domitille incite le public à chanter 'Green light', ça fait 'Green light green light green light' àa marche aussi facilement que 'Chaussure'! Le pied quoi!
Le rythme saccadé provoque secousses et déhanchements, ma jambe de bois crisse et donne des signes de fatigue!
La rythmique, autant cognée que caressée, chauffe Marcel et ses potes sur 'Hey eveybody'. La basse en bave mais c'est pour la bonne cause, quel duel avec la batterie!
La guitare dérape.sur les traces de transpiration et le piano fait des bulles.
Les musiciens scandent les paroles titre à l'unisson et on suit la ponctuation par 'clap your hands'.
Un 'Locomofunk' complètement déchainé, aura raison de ma prothèse... Jouissif la loco nous emporte dans un train fou jusqu'au bout des rails (voir déraille...).
Infatigables, les musiciens prolongent ce dernier titre jusqu'à l'agonie, la nôtre après plus d'une heure de show torride.
Trempé de sueur, j'aborde Thomas (qui recule d'emblée, quoi je pue?) pour récupérer sa setlist et heureusement, il accepte, car le cliché pris sur une autre liste au sol se révèle complètement lunaire!
Oozz, du lourd léger aux frappes appropriées et jeu de jambes agile. Ils nous ont battu par KO... Woozz next?
SETLIST
01-Intro
02-Something real
03-Party
04-Oozz news
05-Modern slave
06-Silence
07-Obviously
08-Medley
09-Green light
10-Flooz
11-Hey everybody
12-Locomofunk