« Bien sûr, monsieur Proust »
Encore un emprunt de bibliothèque et une belle découverte ! Mais je n’en doutais pas car à la fois j’aime beaucoup ce que propose en général Chloé Cruchaudet, et la blogosphère littéraire a déjà pas mal plébiscité cet album… L’histoire ? Chloé Cruchaudet a décidé de nous dessiner dans ce livre le portrait de la dévouée et passionnée Céleste Albaret, une figure de l’ombre. Au départ coursière pour Marcel Proust, elle devient rapidement une personne indispensable pour l’écrivain, à la fois gouvernante, secrétaire et confidente. Alors que la guerre fait rage et que les hommes sont appelés sur le front, Marcel Proust écrit frénétiquement. Maladif, il représente une époque qui se meurt. L’album évoque cela, mais aussi ses manies, son processus d’écriture et ses démêlées avec l’édition, notamment avec Gaston Gallimard. On voit d’ailleurs Céleste trouver une astuce pour organiser les très nombreuses corrections de l’écrivain, qui avait au départ été refusé partout et avait du se faire éditer à compte d’auteur… Forcément, on ne peut qu’être touché par le personnage de Céleste, cette jeune femme maladroite qui finit par prendre de l’assurance, mais j’ai surtout aimé tout ce qui avait trait à l’écriture de Marcel Proust. Chloé Cruchaudet en représente le flux de manière très poétique, voire obsessionnelle. Le crayonné et les couleurs sont douces. Les planches sont pleines de poésie. De quelle jolie manière l’autrice imagine comment l’inspiration vient à l’auteur ! Cela donne envie de lire très rapidement cette « deuxième partie », qui semble se faire attendre ? Mais surtout surtout, cela donne envie de continuer à lire Proust, dont j’avais timidement commencé « A la recherche du temps perdu » il y a bien trop longtemps.
Editions Noctambule – juin 2022
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
Tous les autres liens sont chez Fanny aujourd’hui
Une autre lecture chez… Gambadou
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