Sept ans après l’excellent et tonitruant Who Built The Moon?, Noel Gallagher retrouve les High Flying Birds pour décliner les variations de la pop sur le lumineux Council Skies.
Les clés du style Oasis appartenant maintenant plutôt à son frère Liam, l’anglais ne se prive pas aujourd’hui d’explorer d’autres horizons musicaux. Le rock est une valeur en perdition chez le mancunien, contrairement à la pop-music qui irradie ce quatrième opus studio du collectif britannique. A grand renfort de Chœurs et d’atours symphoniques, les notes effleurent la voute céleste sur les rythmes downtempo de I’m Not Giving Up Tonight, d’Open The Door, See What You Find et de l’éponyme Council Skies, deviennent plus agressives sur le single Pretty Boy, sur There She Blows! et sur le bouillant Love Is A Rich Man, ou plus folk sur les langoureux Dead To The World, Trying To Find A World… et Easy Now.
La disparition de l’intensité rock est certes un très grand regret, mais la mue pop opérée par les Noel Gallagher’s High Flying Birds est réussie. Council Skies ouvre un nouveau chapitre dans la carrière du collectif, une ère nouvelle où la voix suave de Noel Gallagher semble très bien se sentir.
(7,5)
De qui parle-t-on ? :
Collectif anglais, actif depuis 2010, évidemment emmené par Noel Gallagher, ancien coleader avec son frère Liam de l’un des plus grands groupes de rock des années 90, Oasis. Il est aujourd’hui accompagné des musiciens Chris Sharrock, Mike Rowe, Russel Pritchard et Gem Archer, des Choristes Jessica Greenfield et YSEE, et de la française Charlotte Marionneau.
De quoi parle-t-on ? :
L’Anglais s’exprime aujourd’hui uniquement au travers de la pop-music.
Rythme :
- Je me suis endormi
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je danse
Quelques moments d’intensité, mais un album qui baigne plutôt dans un halo mélancolique.
Accessibilité :
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
L’approche parfois quasi symphonique ne se conçoit pas sans fluidité harmonique.
Audience :
- J’ai du succès avec mes goûts musicaux
- Peut-être écouté sans déranger personne
- Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
Avec ce style très mélodique, le mancunien devrait encore faire grossir son énorme fanbase.