Roland-Garros : Swiatek marque le 3e tour de son empreinte, Rybakina ne va pas plus loin

Plusieurs événements ont marqué le troisième tour des Internationaux de France dans le tableau féminin. Le premier, et sans doute le plus important, est la brusque montée en régime de la tenante du titre Iga Swiatek, sans pitié pour la malheureuse chinoise Xinyu Wang, éliminée sans marquer le moindre jeu contre la polonaise. C'est déjà le quatrième 6-0 de la numéro une mondiale dans le tournoi, après le 6-4 6-0 contre Claire Liu au tour précédent et le même 6-4 6-0 au premier tour contre l'espagnole Cristina Bucsa. Sans doute un message envoyée par la patronne du tennis féminin à ses rivales avant de basculer dans la deuxième semaine.
Le second événement, celui qui fait sans doute le plus mal, est le forfait d'Elena Rybakina pour la suite du tournoi. Tête de série n°4, la kazakhe ne s'est pas présentée sur le court pour affronter l'espagnole Sara Sorribes Tormo en raison d'un virus respiratoire qui lui a rendu la nuit impossible et l'a empêché de s'entraîner dans des conditions normales. Le coup est rude pour la membre du Big Three qui va maintenant devoir se focaliser sur la défense de son titre à Wimbledon, en espérant qu'elle soit parfaitement remise d'ici là.
Le troisième événement est la sortie sans gloire de l'américaine Jessica Pegula. Visiblement dans un jour sans, la numéro trois mondiale s'est faite croquer en matinée par une impressionnante Elise Mertens (n°28) qui retrouve les huitièmes de finales à Roland-Garros pour la deuxième année consécutive. Pegula a été moins chanceuse que sa partenaire de double Coco Gauff (n°6) qui est parvenue à encaisser l'ouragan Mirra Andreeva en neutralisant la prometteuse russe sur le plan physique. 
Enfin, le quatrième événement est la présence de deux ukrainiennes en deuxième semaine. Si celle d'Elina Svitolina n'est pas vraiment une surprise, au vu de ses résultats depuis son récent retour à la compétition, celle de sa compatriote Lesia Tsurenko est plus étonnante, même si l'expérimentée joueuse de trente-quatre ans était déjà arrivée en huitièmes de finales en 2018. La 66e mondiale n'a fait qu'une bouchée de la canadienne Bianca Andreescu, fatiguée à tel point qu'elle avait sans doute demandé à son fantôme de jouer à sa place. Tsurenko va du coup avoir l'honneur de jouer contre Swiatek au quatrième tour.
On notera également la victoire au forceps, comme souvent, de la brésilienne Beatriz Haddad Maia (n°14) sur la russe Ekaterina Alexandrova (n°23) dans une rencontre échevelée conclue 7-5 dans la dernière manche. Un grand jour pour la native de Sao Paulo, première brésilienne à atteindre les huitièmes de finales à Roland-Garros depuis Patricia Medrado en 1979. Toujours dans ce haut du tableau, il a fallu que la tunisienne Ons Jabeur se fasse violence après la perte du premier set pour éteindre la serbe Olga Danilovic. La tête de série n°7 sera bien au rendez-vous des huitièmes, tout comme quelques invitées surprises dont nous reparlerons dans un autre article. Enfin, dans le bas de tableau, Aryna Sabalenka poursuit sa route en étant toujours aussi affûtée malgré un nombre incalculable de fautes qui caractérisent son jeu à risques. Prudence car, le vrai test débute maintenant pour la tête de série n°2 avec un choc au quatrième tour contre l'américaine Sloane Stephens, avant un quart potentiel contre la russe Daria Kasatkina (n°9) ou la renaissante ukrainienne Elina Svitolina. Le chemin est encore long.