Lorsque la nuit se fut enfuie, emportant dans son sillage les éclairs et les zèbres électriques, elle marcha pieds-nus sur le duvet que la rosée avait déposé sur les joues des prairies. Elle pensa que c’était une sensation agréable et inspirante. Alors elle laça ses chaussures et décida de traverser le pays en diagonale, sans suivre l’ordre des itinéraires balisés mais plutôt la cohérence géographique du relief, préférant les voies alternatives aux facilités évidentes : seul moyen, pensait-elle, d’apprendre qui elle était vraiment.