Cela réconforte de constater que le cinéma français est en mesure de donner à voir une production de cette qualité, qui fera honneur à notre pays et se vendra bien à l’exportation.
Bien entendu, j’ai noté des divergences avec l’intrigue de base, voire quelques anachronismes comme ce parapluie dans l’une des premières scènes : les ferrets sont liés en collier, la jeune Constance Bonacieux n’est pas mariée, l’affaire qui mène Athos au bord de la décapitation est une pure invention.
Pas de casaques non plus permettant de distinguer les mousquetaires du Roi de ceux du Cardinal. Et je suis toujours aussi désolée que Dumas ait forgé cette légende noire autour de ce personnage qui fut l’un de nos plus grand hommes d’Etat, dans une période où toute l’Europe s’étripait pour la religion.
Mais c’est un plaisir de replonger dans l’atmosphère d’un film de cape et d’épée, avec des personnages attachants : François Civil (d’Artagnan), Louis Garrel (Louis XIII), Romain Duris (Aramis), Vincent Cassel (Athos), Eric Ruf (Richelieu), Marc Barbé (Tréville), Pio Marmaï (Porthos, est un peu petit à mon goût) et de beaux rôles féminins : Lyna Khoury (Constance), Vicky Krieps (la reine à laquelle manque l’accent espagnol), Eva Green (Milady, qui sera l’héroïne du second volet).
La suite au 13 décembre !
Bref, un bon film un peu long (2h), mais la trame de Dumas est tellement riche !
Les trois Mousquetaires #1 : d’Artagnan, film de Martin Bourboulon (2023).