Dès demain, et pendant 7 jours, c'est à Lyon l'ouverture du festival Hanabi où seront présentés en avant-première sept films japonais encore exclusifs en France.
Cette année, pour la première fois un invité d'honneur est attendu : le prodige du cinéma japonais Kôji Fukada, qui présentera le très beau Love Life, quinze jours avant sa sortie en salles
Consciemment ou pas, à quarante ans à peine passés, Koji FUKADA est un réalisateur qui a construit son cinéma autour de motifs et d’idées clefs revenant de film en film et les liants les uns aux autres dans une œuvre extrêmement précise et cohérente.
Comme on a pu le vérifier dans ses films précédents, on pense à Harmonium ou à L'Infirmière, le cinéaste japonais aime souvent utiliser le motif d'une intrusion pour disséquer souvent la cruauté inhérente à la nature humaine qui peut s’y exprimer à loisir.
Ici, c'est le père biologique de l'enfant de Taeko qui renoue contact avec elle de manière inattendue; un retour qui va briser la douce harmonie du couple, et même plus globalement, bousculer toutes les interactions envers les personnages.
Si l'intrigue de Love Life commence a priori par quelque chose de léger à savoir une fête d’anniversaire colorée, à la manière désuète, organisé pour les 65 ans du grand-père de la famille, cette atmosphère d'insouciance est vite contrebalancé par un événement tragique qu'on ne dévoilera pas ( à la demande du réalisateur lui même)
Si Love Life possède les éléments constitutifs d’un mélodrame familial, le réalisateur filme souvent le hors champs de cette tragédie et ne montre que très peu d'effusion ou de manifestation d’affection à celles qui souffrent le plus.
Dans Love Life, les relations émotionnelles sont autant complexes que spontanées et singulières, comme dans la vie . Kôji Fukada sonde avec énormément de finesse et d'intelligence les atermoiements du cœur survenus après une tragédie ...
Le film s'appuie sur un scénario ciselé comme un écrin et mise en scène à la fois très subtile et très profonde.
Le récit épate par sa formidable construction narrative, qui semble suivre les régles d'un jeu, comme celui d'Othello, dont Keita est un champion. "il faut vivre sans oublier le passé», entend t-on à la fin de Love Life.
C'est une des belles leçons à retenir de ce sensible et déchirant drame familial, émouvant sans jamais verser dans le pathos.
A voir au cinéma Le Comoedia - Mercredi 31 mai à 20h40 - LOVE LIFE - en présence de l'invité d'honneur Kôji Fukada.
Des cadeaux offerts par le distributeur ! Pour plus de renseignements ici même