Le concert débute avec la première partie assurée par Kalika qui vient nous présenter les titres de son album tout juste sorti : Adieu les monstres. Kalika a de quoi réveiller la foule avec des titres percutants, électro, punk, pop, des looks accrochant, des lumières colorées éblouissant la salle et des chorégraphies sauvages. La jeune artiste a déjà tout d'une grande et enflamme la salle de son court set. Toute son énergie et détermination se répercutent sur la salle désormais plus que prête à accueillir l'artiste de la soirée.
Et quelle entrée ! Après plusieurs minutes d'attente, la salle devient noire et c'est au milieu de celle-ci qu'un faisceau de lumière nous fait découvrir Suzane, au milieu de la foule pour entamer sa première chanson. Cette dernière traverse le parterre avant de monter sur la scène sous les applaudissements du public, le rideau s'ouvre, le show peut commencer.
Suzane est seule sur scène, seul un écran géant derrière elle joue de couleurs et de profondeur pour accompagner les chorégraphies de la jeune latina, tout particulièrement en ce début de show sur le titre éponyme à son nom de scène, Suzane ou encore sur Génération désenchantée, titre référence à l'une de ses idoles Mylène Farmer. L'artiste est émue face aux applaudissements du public et prend à plusieurs reprises de longs moments silencieux pour les savourer.
Par la suite, Suzane va accueillir plusieurs invités à ses côtés (ou presque), tout d'abord Dave It Yourself pour quelques guitares-voix, dont un très beau moment de poésie et mélancolie sur La couleur de l'été, titre composé suite au décès d'un proche. L'artiste s'y interroge sur la vie de son ami s'il n'était pas parti " de l'autre côté ". Autre duo, cette fois-ci plus virtuel avec Grand Corps Malade, qui apparaît sur l'écran géant pour entamer Pendant 24h. La voix grave du chanteur résonne et Suzane lui répond de sa place sur scène avec un jeu de mimiques et de danses. Autre moment d'émotion quand l'un de ses invités n'est nul autre que son frère qui vient chanter un morceau sur la scène de l'Olympia.
Bien que seule sur scène, Suzane tient l'espace et créé des tableaux par sa seule présence et le changement de ses tenues. Pour les titres les plus latinos celle-ci est vêtue d'une combinaison rouge recouverte de dentelles noires, pour les titres plus sensuelles Suzane se paraît d'une combinaison près du corps chaire à paillettes, et pour la fin du spectacle, c'est d'un haut doré resplendissant qu'elle illumine la foule. Elle entraine ainsi le public à danser avec elle sur son célèbre titre, Belladona. Pour son titre L'Appart Vide, celle-ci disparaît même sous la mousse d'une baignoire installée au centre de la scène en référence au clip de Pura Vida.
Lors de la chanson P'tit gars qui raconte un coming-out qui se passe mal des drapeaux LGBT et des ballons multicolores se lèvent dans la salle, une belle fan action du public à l'approche de la fin du concert.
Suzane a su transporter son public avec elle pour ce show énergique et explosif. L'artiste est à retrouver en festival cet été !