Alors que j‘enchaînais les rencontres de hauts responsables de SSII indiennes, dans le courant du mois de juillet, un nouveau sujet de discussion s’est présenté : la gestion des faux curriculum vitae. Selon les chiffres avancés par un DRH de SSII, les départs involontaires motivés par une falsification de CV compteraient pour quelques 1,5 point d’attrition. Pour mémoire, chez Infosys, on revendique un niveau global d’attrition de 13,6 %, contre 12,5 % chez Satyam. Dans la branche BPO d’Infosys, le niveau serait plus élevé, à 35 % [HT].
Certaines entreprises n’hésitent plus à procéder à une vérification téléphonique quasi systématique des références. D’autres, encore, sollicitent des cabinets de recrutement pour seulement procéder à la vérification des CV reçus et pressentis comme les plus intéressants. Le coût d’une vérification ? Environ un mois du salaire pour le poste à pourvoir. Reste que les cabinets de recrutement ne sont pas forcément innocents : en mars dernier, Wipro a porté plainte contre les cabinets qui lui avaient recommandé 25 salariés avec de faux CV [HN].
Selon une étude de First Advantage, 25 % des CV contiendraient des informations erronées dans le domaine des services informatiques. La part de CV falsifiés serait de un pour six dans le domaine de l’externalisation des processus métiers [HT]. C’est dans le domaine des services financiers, de la banque et de l’assurance que la situation serait la plus préoccupante avec un niveau de 30 % de CV falsifiés.
Comme pour mieux illustrer les difficultés du recrutement en Inde, la banque ICICI vient d’indiquer étudier quelques 750 000 CV pour réussir à embaucher seulement 17 500 personnes, chaque année [ET].