C’est un recueil publié en 2014, dont j’avais entendu une lecture un an plus tard, par son éditeur, Jean-François Manier.
Et voici que me revient le livre (sa neuvième édition) que je lis moi-même, et je le découvre, préfacé par Antoine Wauters.
Une rencontre, un coup de foudre, et l’auteur en perd les verbes. C’est dans nos têtes que se reconstitue la phrase. C’est un jeu sans doute, mais c’est plus encore. Accident, ou amour.
Je l’apparition de dos, je la contournement pour m’installation sur le sein du bâbord. Je la fixation, elle me curiosité et pic, mon coeur. Mon sens se givre.
Elle me soleil et m’étoiles, je me des astres à venir.
Résonne en moi un texte beaucoup plus ancien, extrait des Épiphanies, d’Henri Pichette
Le Poète : (Je) te scaphandre
L’Amoureuse : te navire te nomade
Le Poète : t’arque-en-ciel
L’Amoureuse : te neige
Le Poète : te marécage
L’Amoureuse : te luzule
Le Poète : te sisymbre te gingembre t’amande te chatte
L’Amoureuse : t’émeraude
Le Poète : t’ardoise
L’Amoureuse : te fruite
Le Poète : te liège
L’Amoureuse : te loutre
Le Poète : te phalène
L’Amoureuse : te pervenche
Le Poète : te septembre octobre novembre décembre et le temps qu’il faudra