« Sur l’épaule des géants » est une saga familiale, celle des Aghulon, où les femmes portent des noms de fleurs, de Violette à Iris en passant par Églantine, Marguerite, Rose et Camélia, et où les chats sont philosophes et bavards.
C’est à travers l’arbre généalogique de la famille Aghulon que Laurine Roux invite les lecteurs à traverser le XIXe et le XXe siècle. Une revisite plutôt rocambolesque qui permet de croiser une belle brochette de personnages historiques, dont Pasteur et Picasso, mais qui passe également inévitablement par les deux guerres mondiales. Un enchaînement de péripéties qui se déroule sur un rythme effréné de la moitié du XIXe siècle à nos jours.
En livrant son récit sous forme de chapitres courts qui donnent à l’ensemble un air de feuilleton ancien, Laurine Roux a cependant eu du mal à me garder accroché à l’histoire. Ces immersions trop courtes, séparées par trop de petits sauts temporels, m’ont également empêché de m’attacher pleinement aux personnages, même si la répartie des chats philosophes m’a souvent fait sourire. Le langage volontairement désuet et les tournures de phrases trop recherchées, ont également contribué à accroître ce sentiment de distance et cette impression de me retrouver plutôt dans un rôle de spectateur. Du coup, même si j’ai passé un bon moment de lecture, je ne suis jamais totalement parvenu à rentrer dans l’histoire, me contentant de suivre les péripéties des protagonistes tout en admirant les gravures en noir et blanc d’Hélène Bautista qui viennent agrémenter le texte.
Sur l’épaule des géants, Laurine Roux. Editions du Sonneur, 384 p., 24 €
Elles/ils en parlent également : Joëlle, Aurélie, Julien, Geneviève, Jean-Paul, Zazy, Mots pour mots, Ce que j’en dis
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