Le musée de l’Orangeraie a choisi de retracer sa période de l’entre-deux-guerres, et plus particulièrement le récit qui en est fait dans les pages de la revue artistique fondée par Christian Zervos, Les cahiers d’art qui suit pas à pas les étapes de ses créations.
C’est la période pendant laquelle, trois ans durant de1930 à 1933, le peintre travaille à la fresque destinée à décorer le siège de la Fondation Barnes avec La Danse.
Le peintre cherche, explore, invente de nouvelles méthodes comme la technique des papiers découpés. C’est aussi la rencontre avec Lydia Delectorskaia qui devient son assistante et son modèle et sa compagne de toute une vie …
Cahiers d’art publie des articles et des photographies sur les travaux en cours, au fur et à mesure de leur réalisation, au côté des productions de Picasso, Fernand Léger, Vassily Kandinsky …
En 1926, Paul Guillaume expose trois œuvres de la période radicale de Matisse inspirée du cubisme dont Les Baigneuses à la rivière.
A l’automne 1933, Matisse se remet à la peinture de chevalet et peint le Nu au peignoir et un premier portrait de Lydia qui continue à poser pour de nombreux portraits.
En 1935, c’est le Grand nu couché (Nu rose), en 1938, Le Chant, et en 1936 il réalise des cartons de tapisserie.
En 1940, c’est la série de La blouse roumaine, mais la guerre met un coup d’arrêt à sa production, il fuit Paris avec Lydia pour arriver à Nice en août et reprendre le travail.
Fraîcheur des couleurs, précision du trait, composition sans faille : l’œuvre de Matisse n’a pas pris une ride.
Cette exposition sera close à la fin du mois de mai, il ne faut pas manquer ces œuvres dont une partie n’a jamais été exposée en France.
Matisse, cahiers d’art, exposition au musée de l’Orangerie jusqu’au 29 mai, 6 €. Commissariat : Cécile Debray.