Malgré prédictions d’un afflux de migrants après la fin du titre 42 le 11 mai, l’interdiction de Covid qui a bloqué plus de 2 millions de passages de migrants, la frontière sud a vu le nombre de rencontres de migrants par les agents frontaliers américains chuter – d’environ 11 000 le mardi et le mercredi avant l’expiration du titre 42 à environ 4 400 par jour.
Certains exploitants de refuges du côté mexicain de la frontière disent que tandis que les migrants continuent d’arriver dans leurs abris, il y a des signes que certains interrompent leurs voyages vers le nord et repensent leurs stratégies pour entrer aux États-Unis
Selon cinq opérateurs et travailleurs de refuges, de nombreux migrants sont désormais conscients qu’ils risquent une interdiction de cinq ans des États-Unis s’ils sont expulsés en vertu d’une règle existante appelée Titre 8, et beaucoup attendent d’obtenir des rendez-vous officiels d’asile américains par téléphone portable plutôt que essayer de traverser la frontière sans autorisation.
Le pasteur Gustavo Banda, qui gère Templo Embajadores de Jesus, l’un des plus grands refuges de Tijuana, a déclaré qu’il comptait désormais plus de 1 700 migrants dans son établissement.
Selon Banda, les membres d’une caravane de migrants ont commencé à arriver dans la région de Tijuana il y a plus de deux semaines avec de fausses informations de passeurs affirmant qu’il serait plus facile pour les migrants d’entrer aux États-Unis et d’obtenir le droit de rester s’ils venaient avant l’expiration du titre 42.
“On leur a menti”, a-t-il dit, ajoutant que de nombreux migrants colombiens de la première moitié du groupe sont passés aux États-Unis entre les points d’entrée pour cette raison.
Mais depuis l’expiration du titre 42, il n’a pas vu un autre groupe essayer de traverser de la même manière et encourage les migrants à attendre au Mexique tant qu’ils doivent obtenir un rendez-vous pour demander l’asile aux États-Unis via CBP One, les douanes et L’application pour téléphone mobile de la protection des frontières.
“Certains ont des rendez-vous, d’autres non”, a-t-il dit à propos de ceux de son refuge. “Essayez-le légalement. Peu importe combien de temps.
À la Casa del Migrante à Reynosa, le nombre de migrants est également resté en surcapacité, mais en grande partie le même à environ 230 au cours des deux dernières semaines, a déclaré Elizabeth Valle, employée du refuge.
Valle a déclaré que la majorité des migrants arrivant à leur refuge n’ont pas encore de rendez-vous d’asile via l’application CBP One, mais que le refuge les aide à naviguer dans le système. Elle a déclaré que si certains migrants ont exprimé leur intérêt à traverser sans rendez-vous avant l’expiration du titre 42, elle ne les voit pas adopter la même approche pour le moment.
“C’est beaucoup plus calme et personne ne songe à traverser sans rendez-vous”, a-t-elle déclaré.
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Selon le Département de la sécurité intérieure, 1 070 migrants en moyenne sont arrivés quotidiennement à un point d’entrée pour être traités à l’aide d’un rendez-vous avec l’application CBP One depuis le 12 mai.
Mais attendre un rendez-vous, en particulier dans des endroits comme Reynosa, qui a été marqué par la violence des cartels en cours, peut être dangereux pour de nombreux migrants qui sont sujets aux enlèvements pendant qu’ils attendent au Mexique.
Selon un employé d’un refuge à Reynosa, qui a souhaité rester anonyme par crainte de représailles, le flux constant d’arrivées dans la région a attiré l’attention indésirable des membres du cartel qui ont commencé à kidnapper des groupes entiers de migrants pour des milliers de dollars.
“Chaque jour est pire”, a-t-elle dit, ajoutant qu’ils avertissent les migrants de ne pas quitter l’établissement. « Tout le monde a peur. Personne ne peut partir.
Le travailleur, qui travaille au refuge de Reynosa depuis huit ans, affirme que les migrants détenus contre rançon se font retirer leurs téléphones portables et, dans certains cas, se font couper les doigts et les oreilles lorsqu’ils ne sont pas en mesure de payer leurs ravisseurs.
Du côté américain, les messages aux migrants se dirigeant vers la frontière ont été directs et constants, le CBP mettant en évidence plusieurs vols de rapatriement vers des endroits comme le Guatemala, El Salvador et le Honduras. Selon la porte-parole du DHS, Marsha Espinosa, plus de 11 000 migrants ont été rapatriés sous le titre 8 depuis le 12 mai.
Plus particulièrement, cependant, les responsables de l’immigration continuent de souligner les façons dont, désormais en l’absence du titre 42, les arrivées non autorisées sont désormais soumises à des conséquences en matière d’immigration, comme l’interdiction de cinq ans des États-Unis si elles sont expulsées.
Les exploitants de refuges et les travailleurs du nord du Mexique ont déclaré à NBC News qu’ils n’avaient pas encore vu de nombreux migrants expulsés en vertu du titre 8 revenir dans la région, mais ils surveillent comment ces changements de politique affecteront bientôt leur nombre.
“Ça va être une année très difficile”, a déclaré Banda.
À Casa del Migrante à Juarez, un refuge où le nombre d’arrivées de migrants est inférieur à celui d’avant la fin du titre 42, le directeur du refuge, Francisco Bueno, affirme que la possibilité de sanctions en vertu du titre 8 a amené certains migrants à reconsidérer leurs options.
“Beaucoup d’entre eux recherchent un processus régulier pour ne pas s’y risquer”, a-t-il déclaré.
Mais d’autres resteront toujours imperturbables, a prédit le père Pat Murphy, qui dirige un autre refuge Casa del Migrante à Tijuana.
“Ils ne comprennent pas la difficulté de traverser”, a déclaré Murphy. “Ils pensent tous qu’ils vont gagner, qu’ils ont tous reçu un billet de loterie et qu’ils vont gagner. C’est une illusion.”
Didi Martinez est producteur associé à l’unité d’enquête de NBC News.
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