Oulan Bator - Continental Hotel vers les 6:00 du matin...
Et voilà un beau voyage qui se termine... Retour amorcé vers la civilisation occidentale...
Journée d'hier sans problèmes particuliers (on a perdu personne dans les quelques kilomètres de piste qui restaient pour rejoindre Oulan Bator, les chauffeurs mongols étaient calmes, nos malades commençaient une période de pré-guérison...). Douches à l'hôtel où nous sommes arrivés vers les 13:00 heures, puis razzia sur le cachemire à l'ancien magasin d'état (Madame Billaut va je pense être contente), spectacle d'un groupe folklorique (trés trés bien) en fin d'aprés-midi, dîner dans un restaurant coréen, et gros dodo. Car un premier groupe partait ce matin tôt par Moscou. Un deuxième partira dans la nuit de demain (par Berlin), et un troisième (le mien) demain matin par Séoul.
Pour certains d'entre nous ce voyage restera LE voyage, genre voyage initiatique... Certes les paysages, certes la lumière, certes l'immensité, certes les Mongols nomades qui vivent comme dans les temps très anciens... Mais ce qui m'a surtout frappé, c'est que le temps occidental n'existait plus. On vivait sans montre, sans trop savoir où nous étions (pas de cartes précises, pas de panneaux indicateurs), sans trop savoir où nous allions. Tout ce que l'on savait c'était se repérer par rapport au soleil... Comme l'Homo Sapiens du début de l'Humanité...
Un grand merci à toute l'équipe de Mongols qui nous ont accompagnés, qui ont prévenus nos moindres désirs, qui nous ont fait une cuisine tout a fait correcte... Un grand merci à Luya, notre guide traducteur, qui a réussi à faire le trait d'union entre les Mongols et les Gaulois. Entre la logique cartésienne du Gaulois, et la logique floue du Mongol. Ce qui pour elle n'a pas toujours été facile.
Et puisque j'en suis aux remerciements : un grand merci à Pierre Henri Giscard, notre organisateur archéologue, à Camilla et Stéphane Lelux, et à Nara de l'agence Tenger-Ekh.
Je me rends compte que j'ai oublié de narrer quelques histoires... Un groupe dont les membres ne se connaissent pas au départ, se soude, quand il n'y a pas de brebis galeuses en son sein, par des histoires qui vont constituer son Histoire... J'ai oublié par exemple le bon mot d'Evelyne (l'épouse du french doctor) qui en pleine nuit sous la tente disait à son mari : "Minou pourquoi tu siffles ?" Le minou en question essayait en sifflant d'arrêter mes ronflements (j'occupais la tente d'à côté)... Comme le mari appelle aussi son épouse Minou, ils sont devenus Monsieur et Madame Minou... Minou Monsieur m'a dit de vous dire qu'il était un french doctor trés bien...
Autre histoire... Celle de Miss (pas de nom) qui la nuit de la tempête a fait pipi dans un sac plastique pour ne pas sortir de sa tente... Et elle s'aperçut ensuite que le sac était troué...
Un mot sur mon appareillage : un MacBook Air (autonomie limitée de la batterie, mais peu encombant), un routeur antenne satellite BGAN 500 de Thrane and Thrane (des Norvégiens je crois) loué chez Tdcom à Paris (pas de problèmes particuliers sauf le débit réduit naturellement avec ce moyen), des problèmes avec mon appareil photo Sony Cybershot qui s'est pris pour un grillon des steppes, avec une image tremblotante.... Pas de problèmes particuliers avec la caméra JVC Everio, ni avec le Canon EOS. La recharge de ces matériels a cependant été un peu casse tête dans la steppe. Nous n'avions qu'un petit générateur délivrant un ampérage réduit (je n'avais pas vu ce problème). Et la recharge sur les batteries des camions a été vite abandonnée (la prise du convertisseur 12 v/220 v que j'avais emporté, n'avait pas un bon contact dans l'allume cigare du fourgon que j'occupais, et aprés avoir mis à plat la batterie du fourgon de Big Bouhda,j'ai arrêté de pomper le courant par ce moyen).
Au retour si j'en ai le temps, je compte faire une vidéo, un DVD, et un book (probablement avec Aperture chez Apple). Et si vous connaissez un site Web qui accepte les photos lourdes en format natif (12 millions de pixels) merci de me dire... J'en ai quelques unes qui sont très belles. D'ailleurs je vous mets celle où Monique essaye de promener un jeune yack (d'où l'expression célèbre : le ya-yack à sa mémère).
Mais je pense qu'elle a encore pas mal de cours à prendre avant de se lancer dans l'élevage de ces braves bêtes dans la steppe mongole où en forêt de Fontainebleau (elle habite pas loin)...Voilà. Le Transmongolien venant de Moscou et allant à Pékin vient de passer dans un bruit infernal. Oulan Bator s'éveille. Une belle journée s'annonce. Visite prévue du grand temple boudhique, du black market, etc...
A bientôt, pour de nouvelles aventures...