Imprimer en grands caractères, avec des chapitres courts, donc avec un plus grand nombre de pages ne comportant que peu de lignes - les fins de chapitres - aboutit à un livre plus lourd, tenant plus de place dans de plus nombreux cartons de livraison, plus de poids de papier à transporter, puis à recycler, plus cher … On marche sur la tête, non ?
Pour moi qui suis une grande lectrice, je privilégie toujours le format poche lorsqu’il est disponible. Mais je ne résiste pas à acheter les dernières productions de mes auteurs préférés, et ce dès leur parution, donc en "grand format". Je ne suis donc pas à une contradiction près.
Qu’entend-t-on par grand lecteur, au fait ? La profession les considère comme tels à partir d’un rythme de lecture de plus de 20 livres par an. C’est largement mon cas.
Et ce sont essentiellement des femmes et des séniors (30% des « grans lecteurs » en 2017 ont entre 50 et 64 ans). Les plus forts lecteurs sont des lectrices, âgées, diplômées, qui lisent des polars, des livres pratiques et des BD – je suis en plein dans la cible !
49% des grands lecteurs lisent quotidiennement (69% chez les + de 65 ans), 82% ont déjà choisi le titre de leur achat avant de se rendre à la librairie (d’où le succès des plateformes), près de la moitié lisent au lit avant de s’endormir.
Donc, contrairement à ma première impression concernant un grossissement des caractères destiné à faciliter la lecture des plus âgés, ce sont les livres destinés au jeune public qui sont écrits plus gros, au mépris des normes environnementales.
Pour ma part, et avec la circonstance atténuante de ma maladie qui m’a tenue confinée durant une grande partie de l’année, j’ai compté 130 livres lus depuis le 15 mai 2022, soit une moyenne de plus de 10 livres par mois …
Autre question : quels jeunes sont prêts à débourser désormais plus de 20 euros pour un livre en « grand format ». On marche sur la tête, vous dis-je !