Mario (Álvaro Morte, connu notamment pour son rôle d'El Professor dans La Casa de Papel) est un homme sombre et taciturne qui travaille dans une ancienne gare madrilène transformée en entrepôt des objets trouvés.
Triste et solitaire ( étonnant car il est sacrément beau gosse) il passe ses soirées à réparer(surtout des jouets) ce que la police municipale lui rapporte chaque semaine.
Une vie triste et monotone jusqu'au jour où à la suite de la drague d'un canal il se retrouve devant une valise contenant le squelette d'un bébé.
Une non affaire pour les flics, le canal se trouvant prés d'un camp de réfugiés, mais pour lui une nouvelle raison de vivre ( il me semblait bien que ce beau gosse dans cette vie monacale, au milieu d'objets cassés, cachait quelque chose).
Donc notre mélancolique et opiniâtre Mario va mener l'enquête, car il ne répare pas que les objet cassés, il veut réparer la vie cassée d'Helena la prostituée ( la mère du bébé dans la valise, vous l'avez compris).
Nous l'apprendrons plus tard, sa vie à lui aussi a été cassée et qu'en réparant la vie de Héléna et bien... il répare sa propre vie.
Il enlève donc Hélèna qui au début ne veut pas être enlevée et qui, ça tombe bien, va tomber amoureuse du beau Mario. Mais ils vont être poursuivi par le proxénète très énervé ( c'est le frère d'Helena) et de très méchant gardes du corps qui jouent du marteau, tout ce méchant petit monde à la solde d'un très très méchant parrain qui n'hésite pas à faire l'aller-retour Madrid, Patagonie pour venir corriger ceux qui ne lui obéissent pas.
Une enquête qui va projeter le beau Mario dans un réseau de prostitution de luxe et dans un odieux trafic de bébés entre l'Espagne et l'Argentine.
Cela ne fait pas un peu beaucoup pour un petit fonctionnaire madrilène ( au passé trouble, ne l'oublions pas) !
Belles images, belle utilisation des décors sombres et labyrinthiques de l'entrepôt et froids et lumineux de l'hôtel de luxe et interprétation honorable. La volonté estimable de laisser la violence hors champs est une belle idée de mise en scène.
Mais hélas les scénaristes ont oublié quelque part la crédibilité et non pas pensé courir la rechercher aux Objets Trouvés.
Bref même avec la meilleure volonté du monde, on ne croit pas une seconde à cette histoire abracadabrantesque qui tient à peine debout. Rien ne fonctionne dans ce scénario rempli de trous, de personnages mal construits et de clichés éculés.
La Maleta, ou recherche scénariste désespérément...Dommage...
LA MALETA
au cinéma le 24/05/2023 Thriller, Espagne, Argentine, Allemagne, 2022, 108 minRéalisateur(s) – Jorge Dorado
Le film était présenté en compétition officielle au festival Reims Polar 2023