Laquelle ?
Qui est cette personne dans votre vie ?
J'ai toujours le même pincement quand je vois cette panoplie d'annonces télé, extraordinairement mal jouées par des gens quelconques, et c'est le but, ça doit s'adresser à tous les dénominateurs communs, qui se terminent par "Demandez à votre médecin".
Parfois c'est une annonce de Viagra ou d'un équivalent qui vous aidera à bander moins mou, parfois ce sera Ozempic dont on fait un mystère dans chaque pub, et qui vous fera diminuer le sucre dans le sang et potentiellement perdre du poids, mais c'est aussi plein d'effets secondaires pour des gens avec certaines conditions. C'est un peu pour ça qu'on l'annonce sans trop dire c'est quoi, parce qu'imaginez! annoncer un produit qui vous fera perdre du poids alors que 75% du monde adulte veut perdre du poids, vous croyez qu'il ne retiendra pas que "perdre du poids" ? sans vraiment se soucier des effets secondaires ?Et là, le poids moral qu'auraient les médecins sur les épaules. "On lui avait dit mais elle voulait vraiment perdre du poids et ne nous entendait pas sur les effets secondaires".
Les deux types de produits ont la même approche. Viagra et ses équivalents et Ozempic. Les deux, on ne veut pas le crier sur les toits parce qu'il y a des risques cardiaques pour le premier et le second peut vous bouleverser l'estomac, vous donner la nausée, provoquer la diarrhée, des maux de gorges, des maux de têtes, des symptômes de grippe, des nez qui coulent, des pertes d'appétit qui, combinées avec une maladie mentale, même faible, peut vous mener à l'anorexie. Et les gens qui font du diabète, ce n'est pas trop recommandé. J'avais demandé c'était quoi à ma doc, et comme j'étais pré-diabète (Je dois la revoir, là-dessus) c'était très pas recommandé.Ceux qui me connaissent, et le titre de mon blogue en fait aussi foi, je suis très allergiques aux publicités (et au marketing en général) et quand je les vois nous parler directement à l'image et conclure sur "Demandez à votre médecin". Je grince des dents.
Au Québec, c'est un immense privilège d'avoir un médecin de famille si vous n'êtes pas un baby-boomers. J'ai la chance d'en avoir une depuis à peine plus qu'un an, simplement parce que je suis frondeur et que j'ai abusé de ce que je savais sur ma médecin qui est aussi cliente de ma conjointe, mais qui ironiquement, ne l'a pas comme patiente, elle. Ma conjointe et ma fille ont leur gynécologue comme médecin de famille parce qu'on a forcé celle-ci à faire de la médecine familiale, ce qu'elle ne semble pas tant aimer parce qu'elles n'arrivent jamais à lui parler. Elles parlent toujours à son assistante qui fait les messages pour la gynéco. Et elles ne sont pas abusives dans leurs demandes, en 19 ans, ils ont eu besoin d'elle deux fois pour ma fille, et une seule fois pour l'amoureuse. Jamais elles ne leur ont parlé, outre la première rencontre. Mon fils, 23 ans, archi en forme et très en santé, tellement que l'émission L'Ile de l'Amour l'a pourchassé deux ans de suite à coups de plusieurs courriels en consultant son profil Instagram, "N'a pas le droit d'être sur une liste d'attente pour avoir un médecin de famille avant ses 26 ans".
Ce qui est d'une absurdité abyssale. Obligation de rester en pleine forme et ensuite, attends 3-4 ans, kid.J'attends une meilleurs relation avec ma propre médecin pour tenter d'en infiltrer un, deux ou trois dans ses dossiers aussi.
Bref, ils sont extraordinairement nombreux à ne pas avoir un médecin et même quand ils en ont, ils ne sont pas accessibles sans nombreux filtres. SI accessible. La pharmacie ne veut plus renouveler mes pilules contrôlant mon cholestérol et je ne peux plus non plus faire de prise de sang pour envoyer à ma méd. sans la rencontrer.
Je suis rendu à l'appeler pour un troisième rendez-vous en trois ans.
Et je suis un peu intimidé par l'idée de ne pas me rendre à elle ou d'avoir un rendez-vous, en août, en appelant aujourd'hui, alors que dans les 20 premiers jours, on sera à Hawaï.
Enfin.
J'ai le privilège d'avoir une médecin, je ne devrais pas me plaindre ni craindre. Mais j'ai aussi 3 conditions qui pourraient devenir importantes si ce n'était pas bien encadré.
Et chaque fois que j'entends leur "Demandez à votre médecin", je pense aux moins chanceux qui sont tellement, MAIS TELLEMENT, nombreux à ne pas en avoir que j'ai juste envie de leur crier:
SI ILS EN ONT UN!
ou
SI ILS PARLENT AU TÉLÉPHONE, DES FOIS !