Dans le premier édito paru à la fin de l'été 2006 (Récession immobilière en vue ? Virer de bord ...trop tard mon capitaine ! ), nous avons
entrepris de comptabiliser les saisies immobilières pour voir jusqu'où ses faillites nous méneraient. Il s'agissait de chiffres à retenir.
Dans le 2nd édito à la fin 2006 (Dis papa... combien y a-t-il de dollars sur terre ? 2006 : l'an 1 de l'ère monétaire
sans mesures ) je vous avais présenté cette fois une date à retenir, celle de l'arrêt de la publication de M3, l'agrégat monétaire
qui comptabilise l'ensemble des sommes en circulation concernant la première devise mondiale, le dollar US.
Dans ce 3 ème édito, je vous présente un ratio à retenir, celui de l'endettement de la première puissance mondiale (ménages, entreprises et dettes publiques confondus) par rapport au PNB, soit la
création de richesse de l'ensemble des américains.
Le 1er graphe ne nécessite guère de commentaires, l'endettement est à des records historiques (à fin mars 2008)
Allons nous continuer de la sorte sans fin ou bien ces dettes vont elles finir par se replier ?
En regardant ce qui se passe depuis les années 50 et avec les toutes dernières données disponibles, on voit qu'un reflux se dessine en 2008. Période d'inflation ou de désinflation (inflation mais
de moins en moins importante jusqu'à mi-2007), le mouvement est allé croissant durant des décennies et semble marquer le pas...
Comme il s'agit d'une très longue période avec un mouvement d'une forte amplitude regardons les choses en échelle logarithmique
(cf. Graphiques de bourse : échelle linéaire ou logarithmique ? (Partie 1) ) pour bien évaluer
la progression :
Bref, nous sommes à des sommets jamais atteints mais il est très difficile pour l'heure de conclure .. correction ou retournement ?
C'est une des questions primordiales pour la suite du déroulé économique et financier. Avec à sa traîne une ribambelle de choses à suivre :
Va-t-on se diriger vers une inflation plus massive pour permettre le remboursement de ces dettes, l'inflation réduisant le poids des dettes anciennes ? L'inflation comme dans les années 70
est-elle seulement possible alors que celle-ci nécessiterait le cas échéant une augmentation des taux d'intérêts qui eux-mêmes affaibliraient encore plus la croissance et surtout l'immobilier
?
Va-t-on plutôt vers un remboursement qui va après une phase euphorique de l'économie engendrer une phase de 'diète', voire de déflation, l'essentiel des revenus allant vers les banques en
retour et non vers de nouvelles consommations ?
Sans compter les risques associés éventuels de mouvements de débouclages de positions en cascade et/ou de désendettement forcé quels que soient les actifs (actions, obligations, immobilier,
matières premières etc...) pour permettre aux agents économiques, ménages en tête, de liquider leurs engagements et retrouver du 'cash' ?
Cet édito vise, comme pour les 2 premiers, dans un premier temps à poser simplement le constat afin d'ouvrir 'la piste', mais la réponse à ces questions comme pour les saisies et pour
le dollar qui a connu des déboires pendant de très longs mois avant de se redresser dernièrement quelque peu, fera l'objet de toute notre attention pour la fin 2008 et l'ensemble de 2009,
dans de nombreux articles.
Soyez très prudents.