Le serment de Treptower Park, de Jean-Marie Reber

La tombe du docteur... Elle est déjà occupée.

Dans la tombe que l'employé communal du village a creusé pour l'enterrement du docteur, celui-ci découvre en janvier les corps immobiles d'un homme et d'une femme d'âge mûr.

Quelques temps plus tard, une femme, Emma Liberer se présente au cabinet de Max. Elle est la fille du couple de nationalité allemande trouvé dans la tombe glacée du cimetière.

Elle demande à Max de la représenter comme partie civile dans cette affaire et surtout de retrouver le ou les meurtriers de ses parents, bien qu'il ne soit ni policier ni détective privé.

Recommandé par un confrère, Max accepte de s'en occuper uniquement pour qu'elle sèche ses larmes et pour avoir accès au dossier, mais il ne lui garantit pas de faire des miracles.

Le mystère de la découverte macabre des époux Genser, Hans et Ursula, n'a pas été élucidé par l'inspecteur de police Riondel: le couple originaire d'Ulm faisait du tourisme horloger.

Max, persuadé dès le départ que le mobile du meurtre est une vengeance et n'a pu être commis que par quelqu'un de même  nationalité que les victimes, enquête sur leur passé.

Parallèlement à cette quête de Max, qui le mène en Allemagne avec Sophie, sa compagne, collaboratrice et amante de choc, le lecteur découvre, par étapes, les aveux du criminel.

Le lecteur a donc un petit avantage sur Max, bien que l'identité du criminel ne lui soit dévoilée qu'à la fin, en même temps que lui: il apprend avant lui que la clé se trouve à Berlin.

Là, à Treptower Park, se trouve le mémorial soviétique qui est dédié aux soldats de l'Armée rouge morts pendant la Seconde Guerre mondiale et a été inauguré le 8 mai 1949.

Aussi le titre du dernier opus de Jean-Marie Reber indique-t-il déjà que son héros d'avocat, Max, va s'occuper d'une affaire ayant trait à l'Allemagne désunie de l'après-guerre.

Le Mur tombe certes le 9 novembre 1989, date de naissance de sa compagne Sophie, qui complète les revenus du ménage en s'occupant de vieux, mais il a été érigé en août 1961.

Tout un pan d'histoire, oublié, celui de la guerre froide, est restitué à la faveur de ce polar, où, comme le veut le genre, Max s'engage sur de fausses pistes avant de trouver la bonne.

On dit que le diable se cache dans les détails. Un détail, justement, lors d'une rencontre décisive avec un témoin de l'époque, va permettre à Max d'enfin savoir ce qu'il cherchait...

Francis Richard

Le serment de Treptower Park, Jean-Marie Reber, 296 pages, Éditions Mon Village

Livre précédent aux Éditions Mon Village:

Relax Max ! (2021)

Livres précédents aux Éditions Attinger:

La vie de château (2009)

Le parfum de Clara (2015)

Les meurtres de la Saint-Valentin (2015)

Rira bien qui rira le dernier (2016)

Le valet de coeur (2016)

Coccinelle, jolie coccinelle (2017)

Un suspect bien maladroit (2017)