Le sang dessine des arabesques de souffrance sur les tapis de la mosquée. Il ne cesse de couler dans l'esprit assiégé d'un ambulancier en service le soir de l'attentat. Les images des dépouilles criblées de balles, les chairs transpercées des blessés, les regards interdits des témoins se succèdent en rafales sous la lumière des gyrophares pendant que résonne l'écho des cris, des pleurs, des sourates murmurées dans des éclats de souffle. Il a perdu la foi à la suite des événements, mais quand il émerge des cauchemars qui déciment ses nuits, il souhaite de tout ce qui lui reste d'âme que l'enfer existe.
Inch'Allah.