Un autoportrait Warhol ‘Fright Wig’, le sujet de deux livres et de nombreux remords du vendeur, est mis aux enchères

Publié le 11 mai 2023 par Mycamer
Marché

Phillips propose l’œuvre légendaire au nom d’un collectionneur finlandais.

  • Katia Kazakina

  • il y a 3 heures

Andy Warhol, Autoportrait (perruque effrayante). Avec l’aimable autorisation de Phillips

Un autoportrait d’Andy Warhol, dont l’achat puis la revente ont fait l’objet de deux livres, testera le marché du roi du Pop Art à New York la semaine prochaine.

Le 12 par 12 pouces Autoportrait (perruque effrayante), représente la tête et les cheveux hérissés de l’artiste en vert sur noir. Estimé entre 800 000 et 1,2 million de dollars chez Phillips, il sera proposé lors de la vente aux enchères du soir d’art des 20e et 21e siècles le 17 mai. C’est l’un des 28 Warhols sur le bloc de vente aux enchères au cours de la ventes se déroulant à New York jusqu’à la semaine prochaine, selon la base de données de prix Artnet.

L’œuvre est déposée anonymement par le collectionneur finlandais John Lindell, qui l’a achetée pour 374 000 $ chez Christie’s en 2005. À cette époque, elle a été vendue par le marchand d’art Richard Polsky, qui a utilisé l’œuvre comme dispositif narratif pour ses deux œuvres non romanesques sur le marché de l’art, « I Bought Andy Warhol » et « I Sold Andy Warhol (Too Soon) : A Memoir ».

Le premier livre racontait l’histoire de la quête de 12 ans de Polsky pour trouver et acheter le bon Warhol, pour lequel il a finalement payé 47 500 $. Le deuxième livre parle de vendre le Warhol aux enchères, puis d’avoir de terribles remords d’acheteur.

“Ma mère m’a dit de ne pas le vendre”, a déclaré Polsky par téléphone depuis Santa Fe, au Nouveau-Mexique, où il vit maintenant. “J’aurais dû écouter ma mère.”

Couverture du livre de Richard Polsky “J’ai acheté Andy Warhol”. Avec l’aimable autorisation de Richard Polsky

À peine deux ans plus tard, un autre autoportrait Warhol similaire de 12 pouces a rapporté 2,7 millions de dollars aux enchères, toujours le prix le plus élevé pour une œuvre de cette taille. Les prix des autoportraits de Warhol en perruque effrayante ont culminé en 2010 lorsqu’une toile carrée de 9 pieds s’est échangée pour 32,6 millions de dollars. Un groupe de six œuvres de 22 par 22 pouces a rapporté 31,4 $. millions en 2018.

La série d’autoportraits Fright Wig est le résultat d’une suggestion du marchand d’art Anthony d’Offay, qui souhaitait réunir l’artiste emblématique en tant que créateur et sujet dans la même œuvre. La série a été achevée et exposée à la galerie d’Offay de Londres peu avant la mort de Warhol en 1987.

Lindell était au courant du premier livre de Polsky, mais il a été attiré par la peinture en dehors de tout récit, a-t-il déclaré cette semaine. Il aime Warhol et l’a collectionné en profondeur, à partir de 1992 lorsqu’il achète sa première œuvre de l’artiste, une peinture Dollar Sign. Depuis lors, il a amassé 25 sérigraphies et sculptures de Warhol, dont quatre autoportraits. Ils font partie de sa collection d’art d’environ 250 œuvres et d’un vaste trésor de meubles, de verre et de céramique.

“Je suis désolé de le voir disparaître”, a déclaré Lindell à propos de la Fright Wig, parlant d’Helsinki, “mais après avoir collectionné pendant 40 ans et approché 70 l’année prochaine, il est peut-être temps de vendre quelque chose.”

En fait, il vend trois autres œuvres chez Phillips la semaine prochaine, dont deux autres Warhol (un petit Mao dans la vente du soir et JO Simpson lors de la vente du matin) ainsi qu’une sculpture de coup de pinceau de Roy Lichtenstein.

Polsky et Lindell ont tous deux déclaré que posséder la Fright Wig était une expérience spéciale.

“J’en ai tiré beaucoup de nourriture spirituelle”, a déclaré Polsky. “Celui qui l’obtiendra appréciera de vivre avec.”

Il avait un jour prédit que le prix d’un petit autoportrait de Fright Wig atteindrait 500 000 $. L’estimation de Phillips est déjà “le double de ce que je pensais que cela vaudrait jamais”.

S’il l’avait gardé jusqu’à présent, Polsky aurait pu payer sa nouvelle maison avec le produit de la vente, a-t-il déclaré. Mais c’est juste la nature du commerce d’art : vous vendez souvent à profit, mais trop tôt.

Y a-t-il une chance qu’il enchérisse à nouveau ? “Je ne pourrais pas le racheter même si je le voulais”, a-t-il déclaré.

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