" J'ai donc posé mes bagages dans la maison des castors. Puis , moi qui avais tant marché, tant couru les chemins, je suis allée m'asseoir sous l'arbre, au fond du jardinet en friche. "
" Surtout, je vais me promettre de rester le plus souvent possible là, assise au soleil sur les marches gelées, avec ou sans jumelles, avec ou sans tâches urgentes à accomplir. Juste rester là. Sur la même planète que le roitelet "
" Quand je suis arrivée ici, cœur et corps en miettes, ce sont eux qui m'ont fait place : les mésanges et les pissenlits, les pies et les moustiques, les fourmis et les trèfles. Ce sont eux qui, indifférents et amicaux tout à la fois, m'ont transfusé de saison en saison leur énergie sans faille, leur industrieuse ténacité, l'ivresse de leur chant. "
Le livre : Le jardin nu - Anne Le Maître - Editions Bayard