Hommage aux combattants de la seconde guerre mondiale

Par Mpbernet

Etat de proposition de citation à l’ordre de Corps d’Armée

établie en faveur du Sergent-chef MENS Jean, du 1° Régiment de Zouaves, 10ème Compagnie.

Libellé : Sous-Officier d’élite, admirable de courage, d’abnégation et d’énergie. S’est distingué durant les violents combats livrés en Sarre le 12 mai 1940 et jours suivants, puis en Champagne, à Ville Domange, le 11 juin 1940 où, prenant le commandement de sa section dont le chef a été blessé, lutte farouchement contre un ennemi qui le déborde de toutes parts, ne cesse de défendre le terrain pied à pied et combat jusqu’à épuisement total de ses moyens.

Circonstances : Le 12 mai 1940, lors de puissantes attaques allemandes sur le front de la Sarre, la compagnie dont fait partie le Sergent-Chef Mens tient un point d’appui avancé dans le bois du Litter (sous-secteur de Cadenbronn). Dès le 12 mai au matin, cette unité est violemment bombardée puis attaquée : les Chefs comme la troupe font vaillamment leur devoir et l’ennemi ne peut entamer la position. En la circonstance, le Sergent-Chef Mens montre un courage et une énergie admirables.

Le 11 juin 1940, en Champagne, à Ville Domange, la 10ème Compagnie est violemment prise à partie par un ennemi supérieur en nombre et en armement, et, au cours des durs combats qui se déroulent toute la journée, le Sergent-Chef qui a pris le commandement de sa section dont le Chef a été grièvement blessé, continue à lutter farouchement, donnant un nouvel exemple d’énergie, de volonté et de courage.

Les jours suivants, ce Sous-Officier continue de combattre avec la même abnégation, ne reculant que par ordre, ne cédant le terrain que pied à pied, pour enfin, ayant épuisé tous les moyens de combat, est fait prisonnier le 15 juin 1940 aux alentours de Méry-sur-Seine.

Après 18 mois de captivité et deux tentatives infructueuses pour s’échapper, il réussit à s’évader de Brème, le 3 février 1942.

Témoignages et avis : Colonel Fromentin, Chef de Bataillon Daurensan, Lieutenant Chauvin,

Casablanca, le 6 août 1942

Son histoire est racontée dans "Affaire terminée, j'arrive", à suivre dans la colonne de gauche.