Beaucoup de places dans ce train, la première est la bonne, du moment que je peux écrire…
Beaucoup de portables, qu’ils soient téléphones ou ordinateurs. Pour en avoir des morceaux choisis, faites un tour chez BJC et ses célèbres (insu)portables.
Beaucoup de dormeurs, de lecteurs, de travailleurs, de rêveurs.
Beaucoup de paysages différents : à gauche la Beauce (la Petite Beauce pour être précise) et ses immenses champs déjà moissonnés, l'océan des blés laissant place aux chaumes et aux labours. A droite, des bosquets, des talus, une pente douce vers la Loire, quelques tuiles et briques, prélude de la Sologne, au milieu des ardoises et de la pierre blanche,
Beaugency, Meung sur Loire : les voyageurs d’un jour affluent : des habitués, des retrouvailles. Un jeune garçon avec un sac à roulette plus gros que lui. Une mamy avec une petite valise écossaise : pourriez-vous ranger ma valise, s’il vous plait jeune homme, je vais chez ma fille. Un pressé qui reste debout près de la porte. Deux adolescentes, même short, même top, sœurs siamoises qui traversent le wagon en crabe parce qu’elles partagent un seul MP3. Un couple d’anglais filiformes et chapeautés.
Et bien oui, mon bureau donne sur la statue !
Bon, c’est vrai, en posant un pied sur le fauteuil à roulettes ou dans le placard pour ouvrir la fenêtre.
Mais ainsi je peux entendre en bruit de fond, non plus le fracas des armures et des montures, mais le bruit d’eau de la fontaine, ponctué du rire des enfants sur le manège. Petit air de vacances encore… ce qui n’empêche pas la concentration.