La rapamycine, mieux connue pour ses effets anti-âge, pourrait prévenir le développement du cancer et ralentir la progression tumorale, conclut cette équipe de cancérologues du Roswell Park Comprehensive Cancer Center (New York), dans la revue Oncotarget. En cause dans ces effets bénéfiques, toujours la fameuse voie mTOR (Target of Rapamycin) impliquée à la fois dans le cancer et dans le vieillissement.
Par ailleurs, les auteurs rappellent que les cancers courants sont des maladies liées à l’âge et leur incidence augmente de façon exponentielle avec l’âge. La rapamycine (sirolimus) et d’autres rapalogues (évérolimus) pourraient donc, en toute logique, présenter « leur potentiel à retarder le cancer en ciblant les cellules précancéreuses et en ralentissant le vieillissement ».
Le cancer est une maladie liée à l’âge et la rapamycine ralentit le vieillissement
L’étude, menée sur plusieurs dizaines de souris modèles confirme que la rapamycine prévient le cancer « de manière robuste et reproductible » :
- la rapamycine ralentit la prolifération cellulaire et la progression tumorale ;
- la rapamycine retarde ainsi l’apparition du cancer chez les souris modèles de différents types de cancers.
Les données chez l’Homme, sur l’utilisation de la rapamycine et de l’évérolimus, en particulier chez les patients transplantés concordent. Les effets préventifs de la rapamycine contre le cancer sont également observés. Par ailleurs, un traitement par rapamycine a été proposé pour prévenir le cancer du poumon chez les fumeurs et anciens fumeurs.
Des essais cliniques plus larges sont aujourd’hui justifiés.
« Actuellement, un nombre croissant de personnes en bonne santé utilisent la rapamycine hors AMM pour ralentir le vieillissement. Peut-être que dans 10 ou 20 ans, les données permettront analyse rétrospective de la prévention du cancer avec la rapamycine chez l’Homme ».
Source: Oncotarget 2023 DOI: 10.18632/oncotarget.28410 Cancer prevention with rapamycin
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