Pour son retour, le trio anglais Daughter me touche pleinement avec sa musique. Dès ma première écoute de l’album, quelque chose de magique et subtile à la fois s’est révélé à moi.
Daughter avait sorti deux albums studio avant Stereo Mind Game, en 2013 et 2016, ainsi qu’une musique de film l’année suivante. On attendait donc le successeur depuis quelques années, surtout que, entre-temps, la chanteuse Elena Tonra avait sorti son premier album solo sous le pseudo énigmatique Ex Re, cela en 2018.
Les douze chansons de l’album sont, à mes yeux, incroyables. Je ne sais pas à qui mais la voix d’Elena Tonra me rappelle celle de… je ne sais toujours pas. Elle possède ce quelque chose d’aussi unique que familier, qui vous touche, vous berce, vous accompagne telle la voix d’une amie chérie. Quant à la musique des trois Anglais, toujours aussi incroyablement, elle me transporte dans un univers connu que je ne saisis pourtant qu’à moitié tant je ne parviens pas, une nouvelle fois, à y retrouver mes repères.
Voilà bien l’une des magies de la musique : atteindre une originalité qui n’existe jamais vraiment avec du déjà-vu tellement bien intégré – cela s’appelle les influences – que le résultat final possède alors une signature qui lui est propre. Un peu comme si Portishead avait été un groupe de rock suite à son derier album qui remonté déjà à 2008. Inutile de vous dire que je vais rapidement aller vers les disques sortis avant Stereo Mind Game, en commençant donc par la fin avec Ex Re.
(in Heepro Music, le 05/05/2023)
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