Les robots sont à l’avant-plan dès l’arrivée des élèves du secondaire à la Wyndham Tech School.
‘Spot’ les accueille devant. Le robot ressemblant à un chien de Boston Dynamics fait une petite danse avant de conduire les élèves à l’intérieur où le robot humanoïde de la taille d’un enfant de SoftBank, “Pepper”, les accueille et reconnaît Country.
L’objectif de l’école de technologie – un sur dix, bientôt seize ans, à travers Victoria – est de permettre aux quelque 10 000 étudiants qui franchissent ses portes de se familiariser avec certaines des technologies les plus avancées disponibles. Ils résoudront les défis du monde réel auxquels sont confrontés les partenaires de l’industrie locale, y compris le conseil et le détaillant d’eau, l’agro-industrie, les entreprises de construction et de transport et les prestataires de santé locaux.
“Le but est de connecter les étudiants à leur avenir”, explique Sam Nikolsky, directeur des opérations de l’éducation STEM de la Wyndham Tech School.
« Comment préparer nos jeunes à leur carrière ? Et comment fournir un vivier de talents pour l’industrie ? »
La “capacité nationale” est l’un des quatre thèmes centraux de la stratégie robotique australienne document de travailqui appelle à une plus grande collaboration entre l’industrie, la recherche et le gouvernement.
Les domaines d’intervention comprennent la démonstration des avantages de la robotique pour les entreprises, l’amélioration de la coordination entre les gouvernements et l’augmentation des investissements pour faire évoluer les start-ups locales de robotique. Le document identifie les ressources, l’agriculture, les transports, la médecine et les énergies renouvelables comme des domaines d’intérêt potentiels pour l’Australie.
La Wyndham Tech School cible peut-être les élèves du secondaire, mais son modèle emprunte aux grappes d’innovation souvent utilisées pour soutenir des industries comme la robotique.
L’idée d’un cluster est de mettre en relation des chercheurs et des institutions de formation, des start-ups, des chaînes d’approvisionnement locales et des marchés potentiels, des investisseurs et des régulateurs, souvent sur une base régionale.
Andra Keay est la directrice générale du cluster industriel Robotique de la Silicon Valleyvice-président de Global Robotics pour le Association pour la technologie de fabrication et un leader reconnu dans le domaine.
Originaire d’Australie, Keay a déménagé en Californie il y a plus de dix ans. Au cours de cette période, elle a vu diverses approches des stratégies et des feuilles de route de la robotique.
Elle dit que la recherche sur les clusters d’innovation par la Fondation Kauffman met en évidence des facteurs de succès critiques. Ceux-ci incluent la densité d’activité; métriques partagées ; des liens solides entre la recherche, l’industrie et le financement ; la capacité de répondre aux opportunités ; et soutenir une plus grande diversité (à tous égards) au sein de la main-d’œuvre en robotique.
Bien que l’Australie n’ait pas beaucoup d’industries robotiques matures et peu d’investissements, dit Keay, son leadership établi dans certains domaines de niche comme l’exploitation minière, les ports et la robotique de terrain peut être considéré comme une opportunité.
Elle ajoute qu’aux États-Unis, les grandes entreprises technologiques établies ont tendance à dominer les discussions politiques. Alors que l’Australie peut se concentrer sur la robotique sans hériter des bagages des plus grands opérateurs historiques.
Le pays est également géographiquement bien adapté pour fournir des installations et des terrains d’essais aériens, maritimes et terrestres.
“Vous devez vous concentrer sur les domaines où il y a de la force, et ce n’est nouveau pour personne dans l’écosystème d’innovation australien”, déclare Keay.
Le transfert de la technologie robotique hors du laboratoire vers le monde réel nécessite un financement à un stade précoce, une connexion au marché, des sites d’essai (installations de banc d’essai), une certification rapide, une fabrication locale, des chaînes d’approvisionnement, de la documentation et des normes.
“Rendre ces voies aussi rapides que possible, c’est important”, dit-elle.
Ensuite, il y a le besoin d’investissement et d’accès à des marchés plus vastes, cruciaux pour les start-ups et les entreprises locales de robotique.
“L’Australie est un endroit charmant où venir pour une visite”, déclare Keay. “Je pense que nous pourrions inviter des investisseurs étrangers à venir une fois par an pour un événement particulier, afin de promouvoir l’industrie de la robotique en Australie.”
Le Dr Nicole Robinson est directrice et co-fondatrice de la société australienne Robotique LYRO, qui développe des solutions robotiques pour l’industrie agroalimentaire. Basée dans le Queensland et le Victoria, la société fabrique également ses produits en Australie.
Les robots de LYRO utilisent la vision par ordinateur et l’apprentissage en profondeur pour remplacer les tâches répétitives et laborieuses comme l’emballage des fruits et légumes frais ; tout, des ananas aux avocats en passant par les barquettes.
Robinson affirme que davantage d’investissements en capital et d’opportunités de financement aideraient “les équipes de start-up talentueuses à se développer à une échelle compétitive, y compris un soutien financier aux start-up pour accéder à des installations de prototypage de classe mondiale et à des sites de test dans le monde réel pour accélérer l’itération des produits et la maturité technique pour accélérer l’entrée sur le marché.
La prochaine étape de la société sera d’explorer les opportunités d’expansion à l’étranger en dehors de l’Australie, et elle dit qu’un soutien supplémentaire serait utile.
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Robinson voit le secteur de l’agriculture et de l’approvisionnement alimentaire comme une opportunité évidente pour développer et déployer la robotique.
“L’Australie est également un exportateur agricole d’importance mondiale avec environ 70% de la production agricole totale de l’Australie envoyée à l’étranger, ce qui fait de l’Australie un excellent endroit pour développer des robots spécialisés pour l’agriculture, l’entreposage des aliments et d’autres étapes de la chaîne d’approvisionnement alimentaire.”
Elle espère que la stratégie robotique apportera un plus grand soutien aux start-ups locales qui conçoivent et fabriquent des produits localement, renforçant encore les capacités de fabrication avancées de l’Australie.
Professeur Anthony Elliott, Bradley Distinguished Professor of Sociology à l’Université d’Australie-Méridionale et auteur de livreaffirme que l’Australie est déjà en retard à la table.
Elliott dit que la révolution numérique – les forces entrelacées de l’intelligence artificielle, du big data, de l’internet des objets, de l’automatisation avancée et de la robotique – est un “tsunami technologique” qui transforme le monde.
“C’est une révolution qui se produit en temps réel.”
En 2019, Elliott a co-écrit le Rapport ACOLA sur le développement efficace et éthique de l’intelligence artificielle pour le scientifique en chef Alan Finkel et le National Science and Technology Council.
Mais le travail au niveau national a été perturbé par la pandémie de COVID-19 ainsi que par des changements de gouvernements et de premiers ministres, dit-il.
“Je pense que cela signifie qu’en tant que pays, nous sommes assez loin derrière la balle huit, où d’autres pays sont en termes de réponses aux questions sur les compétences numériques, la littératie numérique et la manière de faire face au type de défis des décennies à venir”, il dit.
Elliott dit que l’approche du gouvernement actuel – se concentrer sur les STEM dans les discussions sur l’intelligence artificielle et la robotique – est fondamentalement erronée. Il soutient que les perspectives des sciences sociales, des sciences humaines, des arts créatifs et de la philosophie doivent faire partie du plan.
“Tout le monde en robotique n’a pas besoin d’être ingénieur, et ils n’ont certainement pas besoin d’avoir tous un doctorat”, déclare Keay.
“Nous pouvons développer l’écosystème robotique en le présentant à des personnes qui n’auraient peut-être pas considéré cela comme un lieu de travail viable.”
En plus des compétences STEM, la robotique a besoin de personnes créatives, de ventes, d’assurance qualité, de programmation, de métiers et de rôles techniques, dit Keay.
“Je connais littéralement des entreprises qui ont dit : ‘Pouvons-nous que quelqu’un lance des boîtes sur le robot pour l’été ?'”
Wyndham Tech School tient à montrer aux étudiants qu’il n’est pas nécessaire d’être ingénieur en robotique ou de faire un diplôme de quatre ans pour pouvoir travailler avec la technologie.
En adaptant activement ses programmes à des matières comme l’art et l’anglais, l’école a fait passer son engagement féminin de 5 % il y a quelques années à 55 % aujourd’hui. Les exemples incluent l’organisation d’ateliers de narration via le développement de jeux vidéo ou la céramique à l’aide de la toute nouvelle imprimante d’argile 3D de l’établissement.
Chaque école technique est co-localisée au sein d’un campus TAFE ou universitaire et agit comme une plaque tournante pour développer les compétences techniques et la capacité à répondre aux besoins des industries et des communautés locales. La Wyndham Tech School est hébergée par l’Université Victoria. En plus de la robotique, l’installation gère des programmes ciblant l’intelligence artificielle, le développement de jeux, la réalité virtuelle et les villes intelligentes, pour n’en nommer que quelques-uns.
L’installation rend également ces technologies plus accessibles aux entreprises et aux industries locales grâce à des événements de vitrine de l’industrie. “Nous voulons également soutenir et aider à développer les emplois et les opportunités dans notre région également”, déclare Nikolsky.
La question de savoir si ces futurs emplois et opportunités se trouvent dans la robotique pourrait dépendre du succès de la stratégie du gouvernement australien visant à développer l’industrie locale de la robotique, en augmentant adoption par les entrepriseset la construction une main-d’œuvre diversifiée et l’acceptation de la communauté.
Selon Robinson, “la stratégie nationale de robotique représente une opportunité cruciale pour aider à accélérer la conception, le développement, l’adoption et l’exportation de solutions robotiques qui créeront un impact mondial à grande échelle et promouvront davantage la capacité de l’Australie à contribuer à l’industrie mondiale de la robotique”.
Le succès dépendra en fin de compte de la place de la stratégie dans le programme du gouvernement, selon Keay.
“Si cela doit être la caractéristique des progrès du pays – présenté comme un sujet de discussion ou une opportunité de photo – alors les gens au sommet se soucient des résultats”, dit-elle.
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