Tellement de choses à écrire que ce texte aura encore ni queue ni tête. Vous avez sans doute l'habitude maintenant mais je préfère vous prévenir d'emblée. J'en ai fini avec les JO, du moins en horaire décalé. J'ai juste l'impression de revenir à la vie après avoir dormi de 13h à 19h et travailler de 3h du mat' à 11h. Vous ne vous en rendez certainement pas compte mais travailler dans ces horaires, c'est vraiment quelque chose de spécial, de très spécial. Comme tout, il y a les avantages mais aussi les revers de la médaille (JO de Pékin, médaille... je vous fais un dessin ?). Ouais, je sais, quel humour!!!! Bref, ce we j'ai passé des journées un peu spéciales au niveau professionnel. Au niveau professionnel, on passe... Au niveau personnel, on s'y attaque sinon, à quoi ça sert d'écrire un blog, hein, je vous le demande ?
Ce we, j'ai pensé à certaines choses que j'aurais souhaité écrire et comme d'habitude, je ne m'en souviens jamais (sauf pour les réflexions du soir), j'ai noté sur un mini-post-it des mots-clés que je souhaitais développer ici, sur cette espace d'expression. Les mots-clés ? Les voici en vrac :
Xanax
Tout ce que je fais...
Etre moi
00h12, 01h12
Lost one, 02h10
Ouais, je sais, comme ça, ça paraît un peu bizarre voire même curieux, donc, développons.
Xanax... Je repensais à ça ce we. Je n'ai vécu que peu de ruptures dans ma vie mais il paraît que c'est en forgeant qu'on devient forgeron. Ce n'est pas de la prétention de dire ça, juste qu'être resté 13 ans avec quelqu'un, surtout à 32 ans, vous empêche évidemment de vivre tant de choses merveilleuses...
Bref, après mon histoire de 13 ans, j'ai vécu une belle rupture qui m'a totalement retourné la gueule. Résultat ? Rendez-vous d'urgence avec mon psy préféré pour une petite séance de débrief. Si mon psy prône la discussion plutôt que les anti-dépresseurs, il n'a pas eu besoin de beaucoup d'arguments pour me convaincre du bien-fondé de sa pensée. Le jour d'avant ce rendez-vous, ma mère me retrouve en larmes dans ma chambre alors que je viens de me faire larguer et que je suis de retour dans le cocon familial après trois ans et demi d'émancipation. Coup de fil à un généraliste qui se pointe et m'indique que j'ai le droit à l'HP si je ne suis pas déjà suivi par un psy. Coup de "chance", je suis suivi déjà depuis quelques années et j'évite le "pire". En attendant de voir mon psy, le médecin me prescrit des antidépresseurs que je prends le soir. Le lendemain matin, alors que je dois embaucher à Asnières dans un boulot que je viens juste de prendre pour me remettre en selle, je croise un inconnu dans le miroir. Les traits tirés, les yeux exorbités comme sous ecstasy. Je le sais, j'ai déjà été sous X et ça n'avait pas non plus été une réussite. Depuis, je me suis arrêté au pétard et à la cocaïne (je sais, c'est déjà pas mal!). Premières réactions, arrêter les antidépresseurs et voir mon psy qui me vante donc les mérites de la conversation à bâtons rompus. Si je débute dans le même temps un atelier d'écriture qui est peut-être la raison pour laquelle je suis encore là à écrire, je teste les anxiolytiques et me mets au Xanax 0,25 puis 0,50 (Carole, décidément, je ne te remercierais jamais assez pour cette rupture...)
Aujourd'hui, enfin dernièrement, deuxième rupture difficile à digérer voire même impossible. Et pourtant, je n'avais même pas percuter jusqu'à ce we mais j'ai changé. Elle me manque, c'est toujours aussi dur, je voudrais la voir, l'entendre, l'embrasser, l'aimer, et pourtant, aucune trace d'anxiolytiques autour de moi. Visiblement j'encaisse mal mais j'encaisse quand même... Un être humain peut-il changer ? Je l'ignore. Evoluer et grandir ? Sûrement...
Tout ce que je fais... Je pourrais même préciser "ou pas d'ailleurs"... Ce week-end, j'ai passé un peu de temps avec elle, elle que j'ai côtoyé pendant 13 ans de ma vie. Je ne pensais pas que ça arriverait un jour et pourtant, on a parlé de mon ex, de la dernière, de celle qui me met encore le cerveau à l'envers. Je me suis confié à mon ex sur une ex. Une sorte de debrief... On en est venu à parler de ça ! Moi, parler de Marie avec Axelle ! Ca paraît incongru et en même temps, je crois que si on en est arrivé à là c'est parce qu'elle sait aujourd'hui que je l'adore mais qu'il ne se passera plus rien entre nous. C'est parti sur une discussion "homme-femme" et on en est arrivé à moi. Les exemples sont parfois les meilleures illustrations, paraît-il. Comme j'ai répondu à un post de Missticke, mon psy m'affirme que mes deux dernières ruptures sont mon oeuvre même si c'est moi qui ai entendu "Tu viens chercher tes affaires et tu me déposes ma clé" ou "Greg, j'ai plus envie". Ces phrases, je m'en souviendrais toute ma vie, même si un jour je passe à autre chose.
Je crois que je viens de comprendre ce que finalement je refusais de voir ou ce que m'affirmait mon psy depuis quelques semaines déjà. Des femmes qui sortent avec moi pour ce que je suis et qui se retrouve devant l'ombre de Greg, une fois avec. Un mec qui n'en pense pas moins et transformé en paillasson dès qu'il ouvre la bouche. "Oui", "ok", "bien sûr", "amen...". "Greg, tu veux faire quoi ?" "Ce que tu veux...". Putain rien que d'écrire tout ça m'énerve... Perdre ma personnalité parce qu'elle est trop belle, devenir un fantôme pour éviter de balancer une connerie de peur qu'elle parte, ranger au fond de moi ce que je pense vraiment comme si elle était parfaite, comme si la moindre de mes erreurs allait la faire partir, comme si ne pas dire ce que je pense allait la faire rester... Je n'étais pas moi-même, elles sont parties... Etonnant non ? Comme me disait Axelle donc...
(je fais une pause et je reviens...)