Une feuille de route pour la DGAC: Sauver la planète par la décarbonation du transport aérien en valorisant des actions inclusives, immédiates, concrètes et tangibles.
Des actions tangibles et concrètes. Telles sont les actions de terrain que souhaite désormais valoriser la DGAC au-delà des discours et de la « poésie » des plans quinquennaux pour accélérer l’aviation verte.
La prise de conscience est très sérieuse face à la pression des populations toutes générations comprises. Damien Cazé, Directeur Général de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) explique que l’on ne va pas attendre 2050, que si l’on ne fait rien, s’il n’y a pas de mesures de sobriété, de changements de comportements, de solutions rapides, l’aviation va mourir.
Il ne s’agit plus de clivage entre pros et contres le transport aérien. Il s’agit de trouver la bonne méthode et les solutions pour que les informations soient mieux comprises et partagées, d’écouter les attentes, et de trouver les moyens de parvenir au plus vite à une aviation durable.
@AEROMORNINGD’où l’idée d’un observatoire de l’aviation durable, initié par la DGAC, engagé dans le concret, pilotée par Sandra Combet, secrétaire générale, avec une feuille de route prévoyant un de tour de France pour aller à la rencontre d’entreprises ou d’organismes de recherche innovants en matière de développement durable. L’observatoire est accompagné à chaque fois par Damien Cazé qui se déplace pour l’occasion en vue d’échanger sur les attentes des salariés, des entrepreneurs, pour trouver au plus vite les meilleures réponses réglementaires ou financières. Un dialogue très direct, libre et franc est établi entre les différents acteurs, et les potentialités de collaborations ou d’actions sont établies.
C’est ainsi qu’Open Airlines, entreprise toulousaine dont la réputation d’acteur de l’aviation verte n’est plus à faire (avec un impact de 1 million de tonnes de CO2 économisés en 2022 et un rayonnement sur 55 compagnies aériennes dans 37 pays, numéro 1 devant GE, Honeywell ou Boeing sur son segment de marché) a tout naturellement été choisie pour ce premier Tour de France de l’observatoire de l’aviation durable et c’est dans ses locaux du centre-ville qu’une rencontre décontractée s’est faite entre acteurs de la DGAC, de l’observatoire, les salariés de l’entreprise et des journalistes de la presse aéronautique et économique.
Présentation de l’activité d’Open Airlines et de ses outils numériques, de leur impact sur la décarbonation mondiale, de sa plateforme collaborative en 360° « skybreathe », permettant d’échanger cas d’usages, bonnes pratiques, ont permit de voir concrètement que les compagnies aériennes et leurs pilotes ont tout en main pour optimiser leurs vols en réduisant la consommation de carburant, de CO2, en émettant moins de Nox tout en faisant des économies. Des voies de collaborations possibles avec la DGAC ont été également notées.
Mais ces actions tangibles et concrètes qui représentent 10% des actions nécessaires d’ici à 2050 coûteront cher aux Etats et aux compagnies, quand il faudra remplacer les motorisations des avions, les flottes des compagnies aériennes, les outils des contrôleurs aériens encore insuffisants aujourd’hui, ceux des écoles de formation des pilotes, etc….afin d’arriver à l’objectif de 2050.
Cela ne pourra se faire sans le concours des passagers, des citoyens, de toutes les générations, qui, par leur implication dans cet objectif de durabilité et de transition écologique feront des grands mots et des grands discours des actions concrètes et positives pour l’humanité.
L’aviation peut sauver des vies, désenclaver des régions, enrichir nos économies, apporter de la compétitivité aux pays, et les jeunes générations pourront, avec les anciennes, apporter toutes les transformations nécessaires dans le dialogue, l’échange, et la bonne intelligence pour prendre un train « décarboné » d’avance. Nadia Didelot pour AeroMorning