Rassurez-vous, il ne s’agit pas là d’un remake de la chanson de Diam’s qui a (hélas) tourné en boucle sur nos postes radio il y a des années. Simplement le mal du siècle a fini par avoir raison de moi : je ne dors tout simplement plus ou presque. Comme Napoléon qui se contentait de quatre pauvres heures de sommeil pour se réveiller à la fraiche puis partir à la conquête de l’Europe.
Au début c’est cool, à la longue ça saoule. Surtout quand on ne partage pas les mêmes ambitions. Pire encore : s’il m’arrive de m’assoupir quelques instants, c’est pour mieux me réveiller par la suite. Rien d’étonnant quand on se penche un peu plus sur le contenu de mes rêves. On croirait presque que je consomme des substances psychédéliques tellement mes songes se mêlent à la réalité. Pour le meilleur comme pour le pire…
Cumulant les nuits blanches et les cernes, ce constat m’a tout naturellement amené à m’intéresser davantage au sujet, qui semble-t-il préoccupe actuellement bien plus de monde que ma simple personne.
Si les chercheurs avaient déjà découvert que la régulation du temps de repos dépendait entre autres de la présence d’une version altérée du gêne ABCC9 entrainant chez les porteurs une période d’endormissement « significativement plus courte », de plus récentes études – dont celles de l’Université de Lyon – démontrent désormais que c’est à 33 ans que le sommeil atteindrait son pic le plus bas. Soit pile poil mon âge. Pas de bol. « Vivement la quarantaine », dira-t-on !
Plusieurs facteurs peuvent évidemment expliquer cette équation pour les « jeunes adultes » : le style de vie, des angoisses passagères, une période de stress qui tourne au burn-out ou en traumatisme, l’introduction d’un traitement médicamenteux mais aussi d’éventuelles obligations relatives aux enfants, etc.
« Bonne nuit, les petits »
Une chose est sûre : la dégradation du dodo comme la fréquence des réveils nocturnes pourraient à force muter en véritable dépression, chose dont on se passerait tous volontiers. A fortiori quand on sait qu’il suffit parfois de changer tout simplement de matelas pour obtenir un sommeil plus réparateur.
On fera l’impasse sur « les conseils à la *** » déjà largement connus de tous ; comme la nécessité de s’éloigner des écrans, éteindre la lumière avant de se coucher, compter les moutons pour se détendre ou que sais-je encore… Béééeeeh ! Plus facile à dire qu’à faire quand on tourne en rond depuis déjà deux heures dans son lit.
Dormir ou pas ? Telle est la question.
A quel saint se vouer quand Morphée refuse de pointer le bout de son nez ? Sûrement pas aux somnifères, qui dépannent très bien au départ mais auxquels le corps s’accoutume trop vite. Je parle en connaissance de cause pour y avoir eu recours à l’heure où plus d’un Français sur trois affirme mal dormir. A savoir que cette proportion grimpe d’autant plus chez les femmes et ce à tout âge de la vie.
La consommation d’antidépresseurs chez les plus jeunes a augmenté de 62% entre 2014 et 2021.
En cause (ou du moins en partie) : la surprescription que l’on avait déjà évoquée sur le blog et qui revient dans l’actu’ avec la problématique des anxiolytiques (le plus souvent des benzodiazépines) dont les inconvénients dépassent largement les avantages. En gros, on devient facilement accro’ comme à n’importe quelle autre drogue. Ce qui amène la question suivante : qu’est-ce qui est plus grave ? Ne pas dormir ou prendre le risque de ne jamais se réveiller ?
Toujours en quête de réponse à l’heure où j’écris ces lignes, j’ai pour ma part simplement accepté le fait d’être une petite dormeuse, quitte à me taper une sieste de rattrapage plus tard si les idées fusent trop pendant la nuit. Et c’est très bien ainsi. Pourquoi s’en plaindre après tout si l’on profite de ce « temps mort » où l’esprit peut librement vaquer à ses occupations, à condition de ne pas finir complètement « zombie » en journée ? Sur ces belles paroles, je referme mon laptop car je commence à bailler, en espérant tout de même que ce billet ne vous aura pas trop endormi !
PublicitéRéglages de confidentialité