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Malgré le ralentissement de l’économie qui pourrait contraindre la BCE à adopter une politique monétaire plus accommodante dès cette année, l’inflation devrait, en effet, se maintenir à des niveaux élevés en raison des effets de second tour liés à la hausse des salaires. En outre, le ralentissement attendu ne devrait pas être, dans notre scénario central, d’une ampleur suffisante pour justifier une baisse des taux trop précipitée. Ainsi, le taux d’équilibre de 3,5% nous paraît convenable alors que dans le même temps les prix de l’énergie ont déjà reculé dans des proportions importantes, ne justifiant pas des hausses de taux au-delà de ce niveau. Un élément positif qui va redonner des marges de manœuvre aux acteurs économiques. Au regard des fondamentaux économiques, la hausse récente des indices boursiers doit toutefois inciter à la prudence. Sur les marchés obligataires, un écartement des spreads est également probable à court terme dans un contexte actuel marqué par l’optimisme des investisseurs, alors même que la BCE a mis fin à sa politique monétaire ultra-accommodante et à ses programmes d’achats d’actifs de type TLTRO.
A propos de l'auteur : Maxime Mura est gérant Taux & Crédit IG chez Swiss Life Asset Managers France.