Et si on parlait d' un thème qui ne cessera jamais de faire couler de l’encre : l’amour !
Dans Tokyo Crush, Vanessa Montalbano le cherche sur Tinder et au Japon.
«Tokyo Crush», le Japon amoureux à l’ère Tinder
Vanessa Montalbano est arrivée au Japon dans le cadre d’un PVT, programme vacances travail. Elle pensait ne rester qu’un an, cinq ans plus tard elle vit toujours au Japon.
Entre temps, elle a appris à parler japonais (cela me paraît assez fou mais elle maîtrisait très peu la langue – qui parait très compliquée avec ces nombreux registres entre autres – quand elle est arrivée ), elle a cherché du travail et en a trouvé et elle a rencontré beaucoup d’hommes japonais via les applications de rencontres.
Si au moment de publier ce livre, elle n’avait pas trouvé l’amour, toutes ces rencontres sont devenues un formidable « terreau » pour parler des relations hommes femmes au Japon, des manières d’aimer là-bas (et ailleurs ?) et plus largement de la société japonaise.
N’ayant jamais utilisé les applis de rencontre, Tokyo Crush a été pour moi doublement « dépaysant » : découverte de la façon de se rencontrer et de se choisir, spécificités du Tinder japonais. Saviez vous par exemple que sur leur profil, les japonais indiquent très souvent leur groupe sanguin, celui ci étant considéré comme très influent sur le caractère ?
Saint Valentin et White Day un mois plus tard, love hôtels, bar avec hosts (l’équivalent des bar à hôtesses mais pour les femmes), choix du restaurant, à travers ses rencontres, Vanessa Montalbano nous plonge dans un pays où on est frappés notamment par la façon où chacun est rangé dans des catégories très précises.
Ainsi les furaneman désignent des hommes qui traînent sans but , les hoso macho sont des hommes fins mais à la musculature dessinée (mieux vus que les hommes très musclés vu comme des hommes futiles), les herbivores (appelés ainsi par rapport à leur régime alimentaire supposé faire d’eux des hommes doux), les choux farcis (des herbivores qui cachent des personnalités de carnivore..).
Je me demande si passer l’envie d’exotisme que doit susciter une jeune femme française (et les complexes aussi comme l’explique Vanessa Montalbano, mais je vous laisse découvrir ça), s’il est possible d’avoir une sincère et profonde histoire d’amour avec un ou une japonais quand la langue est si subtile (la séduction ne passe t -elle pas par la parole ?) et quand les deux cultures sont si différentes ?
Tokyo Crush est découpée en courts chapitres alors il se lit vraiment très vite et facilement !
«Tokyo Crush», Vanessa Montalbano, édition les Arenes