Magazine Culture

Holy Fuck, quel nom de merde quand même

Publié le 17 août 2008 par Eddie

Holy Fuck - Holy Fuck (LP) Holy Fuck (LP)

par Holy Fuck

9 tracks - XL Recordings - 2007

Album 4 étoiles

“Nom de merde pour une putain de musique”

Je crois que j’ai écrit mon quota de grossièretés pour la journée. Je vous en parlais avec The Notwist il y a 2 semaines, l’electronica se porte bien. Nouvelle preuve avec ce quintet de Canadiens tarés faisant partie du collectif et label Dependent, basé à Toronto. Créé en 2005 par Graham Walsh et Brian Borcherdt, Holy Fuck fait de la musique électro sans instrumentation électro, ou très peu. La plupart de leurs titres sont composés directement sur scène, en improvisation. Leur musique est généralement considérée comme “expérimentale”, mais c’est un peu une façon de décrire leur musique rapidement, et ça fait plaisir aux journaleux. Mais on sent dans leur musique (et dans leurs déclarations) une grande admiration pour des artistes comme Neil Young, et je suis sûre que la chanson “Cortez the Killer” entre dans le top 5 personnel de Graham Walsh.

Holy Fuck n’utilise pas les outils musicaux de l’électronique moderne, pas d’ordinateurs ou de programmation, ils préfèrent s’éclater sur scène avec des instruments classiques, des jouets pour gosses, et tout un tas de trucs indescriptibles. Ils ne veulent pas s’offrir l’infinité des sons offerts par les nouvelles technologies et limite leur instrumentation pour stimuler leur créativité, et offrir en concert un spectacle fun et toujours original. Ils ont tout de même eu le temps d’enregistrer ce LP, qui ne revêt évidemment pas l’intensité d’un concert entièrement improvisé, ni sa dramatique, mais qui reste un objet musical exceptionnel (seule la première piste “Super Inuit” a été enregistrée en live).

Les 2 batteries tiennent une place très importante, elles structurent et solidifient ce qui ressemble parfois à un immense chaos ambient/trash mais qui, au fil des pistes, se révèle être quelque chose de parfaitement construit. Groovy parfois avec des claviers qui pourraient faire penser à un Justice lo-fi, ceux qui ont été surnommés les “Dark Disco Droogs” traînent déjà une réputation live qui les a fait connaître jusqu’en Angleterre (on connaît le goût des Anglais pour le chaos scénique, ils ne se remettent toujours pas des Who). Reconnaissance de taille, Radiohead a joué l’une de leurs compositions pendant leurs BBC Sessions. Autre reconnaissance de taille, après leur apparition remarquée au festival de Glastonbury (où ils sont arrivés complètement inconnus et à moitié beurrés), ils ont été désignés 3ème meilleure nouveauté du festival par le magazine musical britannique NME.

Difficile de faire une courte description de leur musique sans les enfermer dans l’expérimental rock, l’expérimental électro, l’expérimental punk pourquoi pas… Disons juste que c’est du jamais-entendu, une expérience sonore et live inédite. Et ce qui est sûr, c’est qu’ils sont loin de vouloir changer de nom.

Si j’ai une seule chose à vous conseiller, c’est d’aller les voir en concert, car c’est sur scène qu’ils prennent le plus de plaisir. Pour le moment ils ne sont pas connus en France, mais en Angleterre c’est la folie, donc on peut espérer que le buzz prenne aussi en France. Allez sur leur MySpace pour voir leurs dates de concert outre-Manche.

Je vous propose de voir et d’écouter le clip de “Milkshake”, réalisé par Chad VanGaalen, et une performance live de “Royal Gregory”.

A voir également: www.holyfuckmusic.com
Acheter l’album: eMusic - Amazon - (Fnac)
Tracklist: 1. Super Inuit (live) | 2. Milkshake | 3. Frenchy’s | 4. Lovely Allen | 5. The Pulse | 6. Royal Gregory | 7. Echo Sam | 8. Safari | 9. Choppers

Ces articles pourraient également vous intéresser :

  • The Notwist, de l’électro-pop diabolique
  • M83 : Saturdays = Youth

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Eddie 216 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines