JEU, SET ET MEURTRE : LA TRISTE TRAJECTOIRE DE VERE GOOLD
C’est le 19 avril 1909 que s’achève, sur l’ile du diable en Guyane[1], la triste trajectoire de Vere Goold. Il a 56 ans. A priori, une mort banale, un événement courant qui constitue le quotidien de ce triste bagne. Qui pouvait croire que ce grand corps sec et voûté, ce visage émacié aux oreilles proéminentes et décollées, aux sourcils broussailleux était celui d’un ancien séducteur de la jetset de la fin du XIXe siècle et qui, sportif accompli, fut même finaliste du troisième tournoi de Wimbledon ? Si Vere Goold achève aussi tristement sa vie, c’est qu’entre temps, il a défrayé la chronique judiciaire pour avoir tué, à Monaco, avec la complicité de son épouse, une riche héritière su&e..;.