21:00 et des poussières, ouverture des portes, ruée vers les premiers rangs, courte présentation du groupe et longue liste de remerciements, et voilà la tête d'affiche du festival: Delvon Lamarr Organ Trio!
DLO3 ouvre avec ' Concussion' à entendre sur leur premier album.
Pas évident de bouger son cul assis sur un siège, au degré de confort minimaliste, mais ce truc suinte le groove de toutes ses pores.
Organ funk, on nous avait dit, mais que dire des interventions visqueuses à la guitare et du dirty drumming de Mister Karimi.
Next one is a new tune, déclare le chef, comme on n'a affaire ni à un moteur diesel et encore moins à un jouet électrique, la machine tourne déjà à plein régime, Josh écrase la pédale wah wah tout en tirant des riffs meurtriers, l'Hammond enivre l'assistance et, à l'arrière, Ehssan bosse comme un forçat, insulté par un garde-chiourme, mal luné, car il vient d'apprendre que sa madame se tape une aventure avec le laitier.
' Can't hide love' de Earth, Wind & Fire doit calmer quelque peu les esprits, mais ce midtempo velouté subit une cassure surprenante, Delvon nous la joue pointilliste, intègre des arabesques abstraites dans son jeu, puis se met à tonner comme lors de la Seattle Superstorm, avant de reprendre sa broderie.
Oh, pas pour longtemps, une sérieuse bourrasque vient nous secouer, le vent est si violent qu'il arrache la foot pedal du batteur.
Josh et Ehssam le rejoignent, la prière évolue en sensuel slow blues sans nom, call it 'blues in F' te dira Josh après le concert.
Un tube monumental pour suivre, ' The Horse' de Cliff Nobles.
Rien que pour ce morceau, tu iras brûler un cierge à Saint Delvon, à Washington, s'il faut.
C'est l'heure de la plage culinaire du set, attention à l'excès de cholestérol, ' Between the Mayo and the Mustard' .