Amérique du Nord, 2049. Les températures atteignent des niveaux intolérables et l’industrie pétrolière s’est effondrée. Les plus fortunés habitent dans la Cité flottante, une île artificielle, tandis que le reste de la population continentale lutte pour survivre. Embauchée comme hôtesse dans un club privé de la Cité, Rose espère enfin se diriger vers un avenir meilleur.
À Blanche Alice, une station de recherche datant de la guerre froide, des combattantes hautement qualifiées mènent une mission de surveillance climatique. Mais les termes de cette mission deviennent de plus en plus étranges au fil du temps…
Dans le Grand Nord canadien, Camp Zéro se construit peu à peu. Profitant d’un climat encore vivable, cet endroit doit marquer l’avènement d’une nouvelle façon de vivre. Pour Grant, professeur de littérature exilé, c’est l’occasion d’expier le sinistre héritage de sa famille.
Chacun suivant ses propres objectifs, à qui faire confiance ? Accepter l’amour pourrait-il s’avérer le choix le plus radical ?
Mon avis :
Le résumé et la couverture m’avaient fortement intrigué. Comme je suis assez sensible devant ce genre de thématique concernant notre avenir climatique et tout ce qui en découle, j’avais très envie de découvrir ce roman.
J’ai plongé avec intérêt dans ce récit de science-fiction très féministe (les femmes y ont une place dominante) que j’ai trouvé passionnant à bien des égards. L’intrigue se déroule à travers plusieurs axes distincts, mais qui finissent par s’entrelacer à un moment donné. L’histoire nous plonge dans un monde où les avancées technologiques et les conflits climatiques ont transformé la société telle que nous la connaissons. L’environnement terrestre est rude voire invivable et seul une partie de la population, la plus nantie, arrive encore à vivre décemment. Je dois avouer que c’est assez effrayant, car très plausible si on continue comme nous le faisons actuellement.
Le roman est écrit, pour l’essentiel, à la troisième personne, mais ne se focalise pas que sur un personnage ou un seul héros. Ils sont plusieurs et j’ai aimé chacun des protagonistes que j’ai rencontré. Comme je le disais plus haut, le roman se déroule à travers plusieurs points de vue. Il y a le personnage de Rose, la station de recherche Blanche Alice et ses différents personnages féminins ainsi que Grant ou encore Nari. Chaque personnage a son importance et son rôle à jouer.
Dans un premier temps nous suivons Rose, cette jeune femme qui travaillait comme hôtesse dans un club privé de la Cité, puis nous enchaînons du côté de Grant et son besoin de s’amender. Il y a également Blanche Alice. A l’intérieur de ce complexe, des combattantes effectuent une mission de surveillance climatique d’une importance capitale. J’ai apprécié les suivre. C’est drôle, car de ce côté, la narration est au pluriel vu qu’elle englobe tous les femmes de la station.
Sans trop vous spoiler, ce que je peux vous dire, c’est que Camp Zéro est un récit de SF qui traite de plusieurs thématiques humaines dans un monde devenu des plus hostile à l’être humain. Les personnages sont bien développés et l’intrigue, même si je lui ai trouvé quelques longueurs, reste bien ficelée et addictive.
Si vous êtes un amateur de science-fiction ou si vous cherchez simplement une histoire passionnante à lire, je vous recommande fortement ce livre. Michelle Min Sterling a su créer une histoire forte qui ne manquera pas de vous parler tant les sujets qu’elles traitent sont d’actualité.
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