L’album de George Harrison que son label a refusé de publier

TLDR : Découvrez pourquoi le label de George Harrison a refusé de publier son album “Somewhere in England” et comment l’assassinat de John Lennon a influencé la création d’un de ses plus grands succès.

Après la séparation des Beatles, George Harrison n’avait pas l’intention de vivre de ses richesses pour le reste de sa vie. Ayant joué les seconds rôles dans la machine à écrire de John Lennon et Paul McCartney, les premiers pas de Harrison dans sa carrière solo sur des albums comme All Things Must Pass ont fait de lui l’ex-Beatle le plus prospère grâce à des singles comme “My Sweet Lord”. S’il a fallu un peu de temps à ses compagnons pour le rattraper, Harrison s’est perdu dans les bois une fois arrivé dans les années 1980.

Après avoir contourné le mouvement punk en faveur d’une musique plus douce sur des albums comme George Harrison et 33 ⅓, le “Beatle silencieux” cherchait à développer ses chansons de conscience sur Somewhere In England. Bien que le côté spirituel de Harrison ait donné d’excellents résultats dans le passé, son label est resté froid lorsqu’il a apporté le produit fini pour la première fois.

Au cours de la réunion, Harrison a déclaré que son nouvel album n’avait aucune chance face à ce qui se passait sur le marché grand public. Il a déclaré à Creem : Les gens disaient : “Les stations de radio font des sondages dans la rue pour savoir ce qu’est un hit single, et elles ont décidé qu’un hit single est une chanson d’amour gagné ou perdue qui s’adresse aux 14-20 ans”. Et je me suis dit : “Merde, quelle chance cela me donne-t-il ?”.

Après avoir passé des années à essayer d’assembler un album décent, Harrison a été renvoyé à la planche à dessin et on lui a demandé de fournir des chansons avec un peu plus de matériel unique. Bien que Harrison ait pu faire quelques révisions, un succès particulier lui est venu pour les mauvaises raisons.

Entre deux travaux sur l’album, John Lennon est assassiné à New York en 1980, ce qui ébranle tous les Fab Four restants. Alors qu’il tente de surmonter sa peine, Harrison écrit une chanson en hommage à son ancien compagnon de groupe, intitulée “All Those Years Ago” (Toutes ces années passées), montrant la version sincère de Harrison, qui n’avait que du respect pour son aîné.

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Bien que le doux hommage de Harrison lui ait valu un nouveau succès, le reste des révisions n’a pas été aussi chanceux. Sur le premier album, “Unconsciousness Rules”, Harrison est beaucoup plus cynique et s’en prend aux dirigeants qui voulaient qu’il écrive des chansons grand public. À court de nouvelles chansons, Harrison a même utilisé des reprises pour gonfler la durée de l’album, avec deux reprises de Hoagey Carmichael, qui font partie des morceaux les moins essentiels de son catalogue.

La tentative de Harrison de se tourner vers la pop ne fonctionne pas non plus, ” Fingerprints ” étant l’une des chansons les plus douteuses qu’il ait jamais sorties. Harrison se plaindra plus tard du fait que les labels s’immiscent ainsi dans sa créativité. Il a déclaré à Good Morning America : “Personne ne sait ce que veulent les gens, ou certains pensent savoir ce que veut le public. Je pense que la chose la plus difficile est d’essayer de continuer, de faire ce qui nous vient naturellement et d’espérer que, d’une manière ou d’une autre, cela s’intègre toujours dans le tableau”.

Bien qu’il ait écrit quelques-unes des meilleures musiques de sa carrière au début des années 70, il a été trop ébranlé par Somewhere in England pour continuer plus longtemps, et a fini par s’éloigner de la musique pendant cinq ans après l’album Gone Troppo. Harrison avait commencé sa carrière avec beaucoup de promesses, mais entendre les révisions de cet album, c’est comme écouter un artiste perdre sa volonté de créer.