À la fin de l’anthologie des Imaginales 2022, festival des littératures de l’imaginaire qui fêtait ses vingt ans cette année-là, éditée par Mnémos, on trouve un texte de Nadia Chonville.
L’archipel, qui « dessinait une virgule à l’histoire des Blancs dans la Caraïbe », est devenu l’espace « où le monde entier vient s’alimenter en énergie tellurique » : un immense « data-center » s’élève sur un morne. Les femmes le nomment depuis vingt ans « Twati an vé-a » (Plafond de verre). Dans cette nouvelle, Nadia Chonville aborde les thèmes qui lui sont chers : la Caraïbe, indispensable à l’humanité ; le féminisme, un combat qui exige une vigilance de tous les instants ; la langue créole, par laquelle s’exprime la liberté. Elle nous plonge dans une société où les femmes ont été interdites d’accès à ce « data-center » par un Président qui a rétabli le patriarcat que la République adelphique avait aboli, et où les femmes ont préparé le renversement de ce Président et des QR codes mâles qui surveillaient portes et plafonds.