LOBSTER EP "Find myself" 2023
NoPo
En 2019, les 4 mousquetaires de Besançon sortent la pointe de leur premier EP : 5 bottes pops fraiches et légères comme le printemps.
Brice Sarrazin / Chant-Guitare
Ghislain Fayard / Clavier
Greg Tran / Basse
Tom Moretti / Batterie
2023, chacun se trouve dans 'Find myself' .... avec ce 2è EP-tri ( ndlr pas pietri comme Julie) de qualités.
L'emballage, dans un patchwork coloré, me fait penser à 'Sunbathing' des américains de Early Eyes dont la musique s'en approche aussi.
On identifie, sur cette couverture, 4 blocs contenant :
* 3 espèces de parasol/pluie étagés, croisant un soleil orange sur fond jaune,
* une jeune pousse épineuse et feuillue en pleine expansion,
* la partie basse représente une main bleue, aux ongles peints, faisant la lune glisser, de pleine en quartiers.
De petits pixels colorés viennent légèrement carroyer les angles des blocs.
L'intitulé du groupe et le nom de l'objet s'étendent dans la partie haute dont se décroche une spirale blanche sur fond rose en séparation des blocs médiums.
Bon, moi, lorsque j'entends 'Lobster', j'ai envie d'y accoler 'Rock' à cause des B'52's mais ce n'est pas approprié.
On s'en aperçoit dès la brillante entrée en matière 'Hold on' qui donne envie d'astiquer le parquet (pour les plus anciens, avec Marie-Pierre et la pub Pliz). Please go on boys!
Ils jouent dans la cour des grands... Parcels ou Jungle en tête et ce n'est pas pour nous déplaire.
La guitare sonne diablement funky et le clavier vient frimer par dessus avec des arabesques et zébrures (que z'apprécie, pliz pliz me).
Les frappes rebondissent, aussi joyeuses que la basse dodue (pas que du do) montrant ses rondeurs avec fièreté.
ça tube grave avec un gimmick entêtant au synthé jusqu'à 4'20 et on n'a pas envie que ça s'arrête, un filet de sueur commençant à perler dans notre dos (du).
Heureusement, la suite 'Find myself' colle à cette même étiquette légèrement plus vaporeuse.
Le clavier s'étend, cette fois, en nappe discrète sur une rythmique basse/batterie sautillante et inébranlable.
La (les) voix flotte(nt) en multicouches sereines, on aperçoit le soleil levant.
Le final fait briller l'astre (après le parquet...) avec une montée crescendo, saccadée, qui s'arrête brutalement... au sommet.
Un clavier jazzy invite la guitare brossée sur des accords funky.
Les baguettes, vivaces, se promènent sur les cymbales et alternent sur les peaux.
Voici 'Stuck in your head' au plus près du style de Early eyes.
La voix se fait fragile, voire timide, mais des chœurs viennent la rassurer et derrière, ça dandine de la basse, appuyée de handclaps et guitare zébrée en conclusion.
On enchaine avec l'enjoué 'Calm down' au contrepied sinueux.
La cadence galope avec aisance. La voix principale échange parfois avec des chœurs chatoyants qui la soutiennent à d'autres moments.
Le clavier tournoie de bonheur alors que la guitare fonce droit devant comme un pur sang. Après que le clavier ait essayé quelques pointes électros, les 4 voix émoustillées se joignent.
On tire le rideau avec 'Pouring rain' comme un coucher de soleil, cette fois, arrosé de gouttes tièdes...
Ce titre, délicat et mélancolique, laisse place au piano plutôt qu'au synthé ainsi qu'à une clarinette lascive.
Les baguettes, feutrées, diffusent un son prolongé et ondoyant. Le chant abaisse les décibels. Belle sera la nuit...
Par un grand pas, LOBSTER attaque en fente qui risque de faire mouche (que terre forcément!).
Ils franchissent un cap (et EP) ouvrant, probablement, des perspectives heureuses.
En tous cas, on leur souhaite car nous sommes piqués de plaisir.