Les marques des guerres sont indélébiles et s'imprègnent dans le corps et l'âme au point de bouleverser les êtres humains et leur rapport au monde... Certains écrivains sont montés au front et en sont revenus blessés, traumatisés, meurtris. C'est le cas de Blaise Cendrars dont le pseudonyme évoque à la fois la braise et les cendres. Au fil de cette nouvelle en trois chapitres, il " saigne " de son amputation du bras droit au moment de la bataille de Champagne en 1915.
Soigné avec les moyens du bord dans un hôpital de fortune, l'écrivain foudroyé ne laisse pas sa plume s'évanouir. Lucide, caustique, il examine au scalpel les silhouettes de soldats comme lui en souffrance et souligne l'exceptionnel dévouement des infirmières alors que les gradés véreux et soucieux de gloriole qui les encadrent, cherchent encore à tirer parti de la survie de " leurs hommes ".
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