Lucky Hank // Saison 1. Episode 5. The Clock.
J'ai toujours adoré les épisodes centrés sur un repas. C'est souvent l'occasion de démontrer le talent d'un casting, de faire évoluer les personnages et d'exacerber les sentiments de chacun. Hank et Lily organisent le repas annuel du département d'anglais de l'université chez eux mais Lily a une décision à prendre et le passé de Hank avec son père le rattrape. Tout cela fait de cet épisode le meilleur de Lucky Hank jusqu'à présent. Peut-être parce que j'ai beaucoup d'affection pour les épisodes de ce genre là dans les séries familiales notamment ou simplement parce que j'adore le casting, Lucky Hank délivre ici tout ce que j'ai envie d'attendre de sa part (et même plus encore). Bon, il y a aussi un côté Woody Allen séduisant. C'est moins bon qu'un film de Woody Allen mais il y a un petit air qui sied bien à la série. Lucky Hank a toujours autant de mal à raconter quoi que ce soit et si la saison compte se reposer uniquement sur la relation compliquée entre Hank et son père et Lily alors je serais déçu. Le manque d'enjeux est forcément quelque chose qui ne permet pas toujours de se prendre au jeu de la série.
Pourtant, j'aime beaucoup de choses dans Lucky Hank sans trop savoir pourquoi. Lucky Hank est une série qui use et abuse de tout un tas de choses mais quand elle rassemble son casting de talents autour d'une table, elle délivre ce que l'on veut voir. Le dîner est une idée narrative parfaite pour mettre tous les problèmes des personnages sur la table, créer de la comédie et aussi des moments plus intimes où les personnages se confient. La prestation de Bob Odenkirk et de Mireille Enos fait la force de cet épisode. Cela permet aussi d'aider le reste du casting à montrer le meilleur alors que tous ont droit à leurs moments. " The Clock " tient du bordel du père de Hank. Ce dernier découvre la vieille horloge dans le bordel de son père (qui avait été délivré devant son garage dans l'épisode 3). Il décide que cette horloge est quelque chose qu'il va conserver contrairement au reste.
La thématique a été construite pendant quatre épisodes (ce qui est un peu long) et j'aimerais bien par moment que Lucky Hank accélère les choses mais cet épisode permet aussi de faire un premier bilan. Si la série a des qualités, elle a du mal à justifier son existence. J'aime les personnages, j'aime l'univers mais in fine la série ne raconte pas grand chose. On est en boucle sur la relation entre Hank et son père et les indécisions de Lily mais ce n'est pas suffisant pour créer quelque chose de fort autour des personnages. C'est donc " The Clock " qui permet de remettre les pendules à l'heure (le jeu de mot était voulu). Dans l'épisode précédent ce n'était pas forcément très fluide ou palpitant alors qu'un simple dîner permet justement de voir où la série veut en venir avec son héros. Lucky Hank n'est pas parfaite mais quand elle le veut elle est capable de faire des choses qui donnent envie de revenir. C'est un moment charnière de la série puisque l'on entre dans la seconde partie de celle-ci. J'espère que la suite saura dynamiser ce qui était trop mou dans les épisodes précédents.
Note : 8.5/10. En bref, un dîner permet à la série de remettre les pendules à l'heure. Le tout soigné par la prestation sans faille de Mireille Enos et Bob Odenkirk.