Nous alertons depuis 2017 sur le danger que représente ce projet de rejet des eaux contaminées de la centrale de Fukushima. Cette dangereuse décision de Tepco est prise au mépris des alertes d'une partie de la communauté scientifique et des pays du Pacifique, qui au-delà de la concentration de tritium dans ces eaux, s'inquiètent donc de la présence de dizaines de produits radioactifs pouvant s'accumuler dans les écosystèmes et les organismes vivants.
Des résidents de Fukushima, des communautés de pêcheurs et des ONGs comme Greenpeace Japon s'opposent à cette décision, pendant que les pays frontaliers sonnent l'alarme sur les rejets toxiques à venir qui atteindront leurs eaux et leurs côtes rapidement. Pour la protection des océans, de la biodiversité et des générations futures, le mépris du principe de précaution et le déni généralisé qui prévalent doivent cesser.
Les eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima au Japon, qui si elles sont rejetées dans le Pacifique comme prévu, finiront par atteindre la haute mer, sont "capables de produire des cancers", ont estimé des scientifiques néo-zélandais.
Les eaux non traitées, les isotopes radioactifs préoccupants sont l'iode-131 et le césium-137 et que le fait qu'ils soient utilisés en radiothérapie dans la médecine nucléaire signifie qu'ils ont suffisamment d'énergie pour provoquer la mort et la mutation des cellules, en d'autres termes, ils sont capables de produire des cancers, Il y a plusieurs autres produits radioactifs dans l'eau non traitée qui sont dangereux pour les espèces vivantes et les écosystèmes. Au fur et à mesure que les organismes consomment d'autres organismes, une plus grande quantité de ces produits radioactifs s'accumule dans leur corps, qui peut à son tour se retrouver chez l'homme. Ces éléments radioactifs doivent donc être tenus à l'écart des écosystèmes naturels autant que possible, en particulier de l'océan.
D'un côté on se réjouit de la signature d'un traité international sur la protection des océans, et de l'autre, on n'hésite pas à rejeter des millions de litres d'eau radioactive dans l'océan. De qui se moque-t-on ?
Le rejet des eaux contaminées de Fukushima dans le Pacifique représente une grave menace pour les océans, la santé humaine et les moyens de subsistance des populations du Pacifique qui dépendent de la pêche. Pour rappel, en 2021, les rapporteurs spéciaux des Nations Unies sur les produits toxiques, les droits de l'Homme et sur le droit à l'alimentation ont tiré la sonnette d'alarme.
Cette décision va à l'encontre du droit international de la mer, des objectifs de protection de la biodiversité marine ainsi que des obligations internationales sur les substances dangereuses et le respect des droits humains des populations concernées. Le gouvernement japonais commet en autorisant ces rejets un crime contre l’humanité.
Le parti Europe Écologie-Les Verts et l’ensemble des élus Europe Écologie au Parlement européen se battront et s’opposeront à cette décision.
Jean-François Monino
Maire Adjoint honoraire EELV (Europe-Ecologie-Les-Verts)
Secrétaire EELV de Romainville (93)
Président d’une association de défense de l’environnement
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