Un contrôle à Mar del Plata, le long de la mer
A la fin de la semaine dernière, le Sénat a approuvé une loi qui impose un taux d’alcoolémie nul dans toute l’Argentine et pour tous les conducteurs. Jusqu’à présent, seuls les chauffeurs professionnels y étaient tenus, notamment les chauffeurs de car de lignes commerciales (ce mode de transport ayant remplacé depuis les années 1990 le chemin de fer que Carlos Menem avait privatisé et fait disparaître dans un pays où le voyage en avion reste un luxe pour beaucoup).
Le code de la Route laissait
encore les particuliers prendre le volant avec 0,5 % d’alcool
dans les veines.
Le tableau lumineux du Sénat au moment du vote
Le vote a été surveillé et
applaudi par des militants de la sécurité routière rassemblé dans
la galerie du public. Comme la Chambre des Députés avait déjà
approuvé cette mesure, la loi entre en vigueur.
Les tribunes lors du vote
Elle a aussitôt suscité le refus d’une province vinicole secondaire, La Rioja, au pied des Andes, qui refuse de l’appliquer sur son territoire de peur qu’elle ne porte ombrage à sa production de vin et… à son tourisme. Pour le moment, ni Mendoza ni San Juan ne se sont manifestées. Ce sont les deux provinces qui ont spécialisé leur économie agricole et touristique sur la production de vin et d’alcool et le développement de routes du vin, par ailleurs très intéressantes.
Avec des responsables politiques et économiques dans le genre de La Rioja, on n’est pas sortis de l’auberge.
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
Pour aller plus loin :
lire l’article de La Nación (vendredi dernier)
lire l’article d’aujourd’hui de Página/12 édition de La Rioja