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Laurent Coq Quartet chante clair au Café Laurent

Publié le 17 avril 2023 par Assurbanipal
Laurent Coq Quartet chante clair au Café Laurent

Laurent Coq par Juan Carlos HERNANDEZ

Ce soir, je suis venu écouter la 2 e partie ayant déjà écrit du bien de chacun des 4 musiciens du quartette mais ne les ayant jamais écouté ensemble.

" Around the corner " (Laurent Coq). Composé à l'origine avec Julien Lourau. Bonne pulsation rythmique. Funk fluide. Batteur aux baguettes. La guitare tourne en boucle puis s'élance, ponctuée par des nappes de piano. La guitare s'efface. Le pianiste prend la main, nous fait tourner en tout sens alors que le contrebassiste garde la ligne directrice et que le batteur accélère et ralentit à volonté. Bref, ça remue bien. Entendre ce quartette est un bonheur comme prévu. La guitariste reprend la direction de la manœuvre. Ca swingue efficacement. Très bonnes vagues du quartette. Fausse fin puis ça repart plus lentement, plus heurté.

Le piano entame le débat. Batteur toujours aux baguettes mais avec 2 baguettes différentes. Celle tenue dans la main droite me semble plus souple. Bonne tension grave. La guitare vient alléger l'ensemble. Retour au thème du piano. Solo de Yoni Zelnik. Bien chaud, bien grave. Au cœur du trio. Le guitariste écoute. Fine ponctuation des baguettes sur les cymbales. Le quartette repart tranquille. Ca balance bien, en souplesse. Bonne vibration. Solo de piano. Laurent Coq reprend le thème, tourne autour. L'embellit sans jouer beaucoup de notes. Juste celles qu'il faut. Solo virevoltant du batteur, tout en souplesse, au milieu du quartette. C'était " Major Benjamin Huger " tiré de l'album " The Lafayette Suite " de Laurent Coq & Walter Smith III. Cf extrait audio au dessus de cet article.

" Serendipity " ( Sandro Zerafa). Traduit en français par sérendipité. L'Académie française recommande fortuité. Une découverte due à un heureux hasard comme la pénicilline par Sir Alexander Fleming. La musique est toujours relâchée et énergique. Je ne m'endors pas avec ce quartette. Fred Pasqua a repris 2 baguettes identiques. Le pianiste mène le bal. Ca tourne mais pas en rond.

Le pianiste enchaîne directement. Le batteur passe aux balais. Le guitariste sort de scène. Une composition de Laurent Coq, je présume. Ca avance en souplesse. La contrebasse marque le pas. Le batteur hache finement le temps. Le batteur prend une baguette de la main gauche mais garde un balai dans la main droite. Il varie les plaisirs entre flottement et ponctuation. Ca balance de façon plus marquée. Fred Pasqua passe aux maillets. Solo de piano haché, rêveur à souhait. Le guitariste est revenu et prolonge. Les maillets font vibrer les cymbales. Bonne ambiance. La contrebasse fait sentir sa pulsation. Un instant de grâce inattendu et, pour tout dire, inespéré. Je suis déçu en bien, comme disent les Suisses. Le batteur est revenu aux baguettes, plus énergique mais toujours magique. C'était " Pasajes de San Juan " extrait de l'album " The Lafayette Suite " de Laurent Coq & Walter Smith III.

" Pug nose " ( Wayne Shorter), extrait de son premier album " Introducing Wayne Shorter " (1959) avec Lee Morgan (trompette) & la rythmique de Miles Davis en 1959 : Wynton Kelly (piano), Paul Chambers (contrebasse) & Jimmy Cobb (batterie). C'est leur déclaration d'amour à Wayne Shorter (1933-2023) récemment disparu. Du hard bop de qualité influencé par John Coltrane. Wayne Shorter à ses débuts comme leader. Il était alors le saxophoniste des Jazz Messengers d' Art Blakey. Solo de contrebasse souple, rapide, ponctué par le guitariste et le batteur aux baguettes.

Introduction en piano solo. Une ballade je pense. Le temps suspend son vol. Le batteur frotte ses tambours à mains nues. Il tapote tout doucement du bout des doigts. La musique, douce, laisse la place aux conversations du bar qui restent d'un volume sonore raisonnable. Les percussions du barman au shaker ne sont malheureusement pas coordonnées avec la musique. Ce numéro reste perfectible. " Le batteur est un barman de sons " (Jean Cocteau). Le batteur tapote de la main gauche, maillet dans la main droite. Le guitariste s'ajoute, toujours sur le même thème simple et mélancolique. Ca déroule subtil, tranquille. Une composition de Laurent Coq pour la danseuse japonaise Toshiko Oiwa, " ' Toshiko ".

Pour conclure ce concert, un standard de circonstance, " April in Paris ". Thème reconnaissable dès l'attaque. Archi connu mais joué avec fraîcheur. Batteur aux balais.

En vidéo sous cet article, sans Sandro Zerafa, la même rythmique joue " Serenity " (Joe Henderson) & " Toshiko " (Laurent Coq) à l' Atelier Severin Doering sur la planète Marseille.


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