The Last Thing He Told Me // Saison 1. Episodes 1 et 2. Protect Her / The Day After.
Je dois avouer que je suis heureux de retrouver Jennifer Garner sur le petit écran et The Last Thing He Told Me colle parfaitement à ce que j'aime chez cette actrice. Pour autant, il n'y a vraiment qu'elle qui permet à la série de mériter le coup d'oeil. Le scénario en lui-même n'est pas mauvais mais disons qu'il n'offre rien de particulièrement mémorable non plus. Ce qui permet à The Last Thing He Told Me de fonctionner dans ces deux premiers épisodes c'est la charge émotionnelle qu'il parvient à délivrer au travers de Jennifer Garner. Avant toute chose, un petit truc m'a frappé dans les premières minutes du premier épisode : les seuls téléphones que l'on casse dans une série Apple ce sont des Android. Je comprends que Apple ne soit pas très heureuse de voir ses propres téléphones cassés dans des séries mais c'est le jeu qui le veut. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas un élément important en tant que tel mais qui permet de cerner aussi que Apple contrôle clairement l'utilisation de ses produits dans ses séries (après tout, Apple met de l'argent sur la table !).
Hannah est une femme qui doit nouer une relation avec sa belle-fille de 16 ans, Bailey, afin de découvrir la vérité sur la mystérieuse disparition de son mari.
Josh Singer (Spotlight, Pentagon Papers, A la Maison Blanche) adapte donc le roman de Laura Dave du même nom et nous fait une proposition qui laisse parfois peu de liberté à l'originalité. The Last Thing He Told Me c'est l'histoire d'une disparition mais c'est avant tout l'histoire de la relation entre une femme et sa belle-fille. C'est ce qu'il y a de plus frappant dans ces deux épisodes. Les deux personnages sont vraiment au centre de la série et cette relation complexe anime le récit jusqu'à présent. Jennifer Garner (qui est aujourd'hui mère de famille contrairement à son époque Alias) peut alors apporter une émotion différente à Hannah qui se trouve être attachante. Les petits moments plus émotionnels et plus personnels font pour le moment la force du récit. On a envie de s'attacher tout de suite à Hannah et à sa relation avec Bailey. Le mystère autour d'Owen, son mari, n'est pas aussi intéressant.
L'entreprise dans laquelle travaille Owen est perquisitionnée par le FBI. Cette société de logiciels a donc quelque chose à se reprocher. Surtout quand Hannah voit le PDG de la start-up arrêté. Le problème c'est qu'à la place habituelle de son mari, il n'y a plus de voiture. Où est passé Owen ? Je doute que l'on ait rapidement des réponses. Ces deux premiers épisodes servent surtout de longue introduction au récit et à nous familiariser avec la vie de notre héroïne Hannah. Il y a aussi quelqu'un qui espionne Hannah, donnant un peu plus de matière au mystère en lui-même. Pour autant, tout ce que The Last Thing He Told Me présente autour de cette disparition n'a rien d'original. J'ai déjà vu tout un tas de fictions du même genre et le résultat est ici assez médiocre. Je m'attendais tout de même à plus de surprises. J'ai peur que le soufflé retombe rapidement et que la série ne sache pas trop comment danser autour d'Hannah, le mystère et sa relation avec Bailey mais Jennifer Garner reste le seul élément intéressant pour le moment.
Note : 5/10. En bref, The Last Thing He Told Me a encore des efforts à faire si elle veut aller au delà de l'intérêt que Jennifer Garner créée à elle seule.
Disponible sur Apple TV+